Maintenant que les campagnes de vaccination ont débuté depuis plusieurs mois dans de nombreux pays, il devient petit à petit possible de déterminer si les vaccins empêchent – en plus de tomber malade – d’être infecté par le Covid-19. D’après les données du monde réel récoltées aux Etats-Unis, les vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna) offrent des résultats très encourageants.
Israël et le Royaume-Uni, leaders mondiaux en termes de vaccination, avaient déjà annoncé il y a quelques semaines que le vaccin Pfizer semblait à même de contrer l’infection au Covid-19. A présent, ce sont les Etats-Unis (numéro 3 mondial pour la vaccination) qui confirment cette observation capitale. Ils incluent également le vaccin Moderna, lui aussi à ARN messager.
L’étude a été menée par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale américaine en matière de protection de la santé publique. Elle a porté sur 3.950 personnes, travaillant toutes dans le secteur des soins de santé et/ou en première ligne face au virus, qui ont été vaccinées à l’aide des vaccins Pfizer ou Moderna. Ces individus se sont fait tester chaque semaine (par écouvillonnement nasal) entre décembre 2020 et mars 2021.
Résultats: les vaccins à ARNm offrent une protection de 80% contre l’infection deux semaines après l’injection de la première dose. Deux semaines après la seconde injection, ce taux passe à 90%, annoncent les CDC. On peut donc déduire de ces observations que les deux vaccins, en plus de les empêcher de tomber malade, évitent même aux vaccinés d’attraper le virus, d’être asymptomatiques, et de le transmettre.
‘Cette étude montre que nos efforts de vaccination nationaux portent leurs fruits’, a déclaré Rochelle Walensky, directrice du CDC. ‘Ces résultats devraient donner de l’espoir aux millions d’Américains qui reçoivent des vaccins COVID-19 chaque jour et à ceux qui auront l’occasion de retrousser leurs manches et de se faire vacciner dans les semaines à venir. Les vaccins autorisés sont l’outil clé qui permettra de mettre un terme à cette pandémie dévastatrice.’
Les experts ont souligné l’importance de recevoir la seconde dose dans le temps imparti, car ils n’ont pas encore pu déterminer si l’effiacité de 80% de la première dose pouvait se maintenir durablement.
L’étude peut être consultée sur le site des CDC, ici.
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