Principaux renseignements
- Huit travailleurs belges sur dix pensent qu’ils ne pourront pas travailler jusqu’a 66 ans.
- Une majorité (70,3 pour cent) des travailleurs âgés de 55 ans et plus déclarent encore qu’ils ne pourront pas rester actifs professionnellement jusqu’à 66 ans.
- Seul un travailleur belge sur dix souhaite travailler jusqu’à 66 ans, tandis qu’un sur cinq seulement se croit capable de le faire.
Les travailleurs belges et l’âge de la retraite
Une étude récente de Securex a révélé que huit travailleurs belges sur dix pensent qu’ils ne pourront pas travailler jusqu’à l’âge de 66 ans. Ce résultat est préoccupant si l’on considère que l’âge légal de la retraite en Belgique passera à 66 ans le 1er février 2025. Bien que les personnes âgées de plus de 55 ans soient légèrement plus optimistes que les autres groupes d’âge quant à la possibilité de travailler plus longtemps, une majorité d’entre elles (70,3 pour cent) déclarent toujours qu’elles ne pourront pas rester actives professionnellement jusqu’à l’âge de 66 ans.
Défis et opportunités
Il est intéressant de noter que l’analyse de Securex indique que les travailleurs âgés de 55 ans et plus sont de plus en plus disposés à continuer à travailler en raison de facteurs tels que des emplois moins exigeants physiquement, une plus grande flexibilité et une plus grande autonomie, potentiellement facilités par les options de travail à distance. Toutefois, les taux élevés d’absentéisme et les pratiques de microgestion qui ne tiennent pas compte de la motivation autonome ont un impact négatif sur leur capacité à travailler jusqu’à un âge avancé.
Le décalage entre le désir et la réalité
Malgré le potentiel d’allongement des carrières, seul un travailleur belge sur dix (10,5 pour cent) souhaite travailler jusqu’à 66 ans, tandis que seul un sur cinq (19,6 pour cent) s’estime capable de le faire. Cet écart met en évidence un décalage important entre l’âge souhaité et l’âge légal de départ à la retraite. Les travailleurs de plus de 55 ans ont l’intention de prendre leur retraite à 63,2 ans en moyenne, ce qui signifie qu’ils devraient travailler 2,8 ans de plus que ce qu’ils souhaitent. Pour 29,4 pour cent d’entre eux, cet écart s’étend à une différence de cinq ans ou plus.
S’attaquer à la déconnexion
Cette divergence souligne l’importance d’une gestion proactive de la part des employeurs à mesure que l’âge légal de la retraite augmente. Securex suggère de créer un environnement de travail qui favorise l’autonomie, l’utilisation des compétences et les liens entre les travailleurs. Cet objectif peut être atteint grâce à un retour d’information et une reconnaissance réguliers, une participation active à des objectifs communs tout au long de la carrière, y compris à un stade avancé, et la recherche d’un équilibre entre le bien-être de l’employé, l’adaptation des tâches et les possibilités de développement professionnel.
Soutien de l’employeur
En investissant dans des programmes de formation, en favorisant l’autonomie et en fournissant des systèmes de soutien appropriés qui accordent la priorité au bien-être et à la motivation, les employeurs peuvent répondre efficacement aux besoins évolutifs de leur main-d’œuvre dans tous les groupes d’âge.
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