‘Les sites qui comptent sur Google search sont en danger’

Chamath Palihapitiya, un capital-risqueur qui a aussi été le premier employé de Facebook, affirme que certaines entreprises du Net seront menacées tant que Google n’aura pas trouvé un second souffle avec une nouvelle activité. Selon lui, ces entreprises sont ‘compromises’.

Palihapitiya, qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence organisée par l’entreprise Phocuswright la semaine dernière, a pris pour exemple ce qui est arrivé à Expedia et TripAdvisor. Les actions de ces deux géants du voyage ont atteint leur plus bas niveau depuis le début de l’année ce mois-ci, après que les deux sociétés aient accusé Google de favoriser ses propres résultats de recherche

Des revenus publicitaires en berne

L’investisseur y voit ‘un canari dans une mine de charbon’, un signe annonciateur d’une calamité. ‘Leur décision de s’emparer de l’écrasante majorité des bénéfices du secteur des voyages est au coeur de cet événement’, précise Chamath Palihapitiya. Google a enregistré un ralentissement de ses revenus publicitaires au premier trimestre de 2019 et une baisse des bénéfices par rapport à l’année précédente au troisième trimestre. 

TripAdvisor, qui était jusqu’alors l’un des plus gros acteurs indépendants de Google – c’est-à-dire qu’il ne rétribuait pas Google pour apparaître en tête des résultats du moteur de recherche – est celui dont la valeur de l’action a le plus dévissé. Google est maintenant passé à une nouvelle étape: il tente d’inciter les sites web non-payants à payer pour figurer en bonne place des résultats de son moteur de recherche. 

‘Si vous êtes un parasite de Google, vous êtes foutu’

‘Plus il faudra de temps à Google pour se trouver une nouvelle activité, plus vous êtes foutu’, a déclaré Palihapitiya. Si votre activité est d’être un parasite de Google, vos perspectives à moyen et long terme sont épouvantables ; vous êtes une entreprise compromise, et vous ne le savez pas. La seule façon de gagner est d’offrir une valeur unique ; de nombreuses entreprises ont fait le contraire, s’efforçant de ressembler le plus possible à leurs concurrentes et comptant sur Google pour générer du volume. C’est la recette du désastre’.

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