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Les sept plus grandes entreprises technologiques américaines ont plus de pouvoir financier que presque n’importe quel pays dans le monde

Les sept plus grandes entreprises technologiques américaines ont plus de pouvoir financier que presque n’importe quel pays dans le monde
Andy Jassy (Amazon), Elon Musk (Twitter), Sundar Pichai (Google) et Mark Zuckerberg (Meta). (Getty Images)

Les profits et les capitalisations boursières des dites « Magnificent 7 » (Apple, Amazon, Alphabet, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) surpassent ceux de toutes les entreprises cotées en bourse dans presque chaque pays du G20, selon Deutsche Bank mardi dans une note de recherche.

Pourquoi est-ce important ?

Les entreprises technologiques ont connu quelques années fastes. D'abord, il y a eu la crise du coronavirus, suivie par une ruée sur les actions liées à l'IA. 2022 a été entretemps une année difficile en raison du resserrement de la politique monétaire des banques centrales. Entretemps, les entreprises peuvent se préparer aux premières baisses de taux d'intérêt.

Dans l’actualité : La valeur de marché et les profits combinés des sept plus grandes entreprises technologiques surpassent presque toutes les bourses du monde, révèle une étude de Deutsche Bank.

  • Les analystes de Deutsche Bank soulignent que les sept plus grandes entreprises technologiques américaines ensemble constitueraient la deuxième plus grande bourse mondiale. « Microsoft et Apple ont chacun une capitalisation boursière comparable à celle de toutes les entreprises cotées en France, en Arabie Saoudite et au Royaume-Uni réunies », ajoutent-ils.

Une concentration trop importante ?

Zoom in : Certains analystes s’inquiètent du fait qu’autant de capital d’investissement soit concentré dans les géants de la technologie.

  • Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank, a averti la semaine dernière que le marché boursier américain « égalait ceux de 2000 et de 1929 en termes de marché le plus concentré de l’histoire. »
    • Deutsche Bank a analysé les cours de toutes les 36 entreprises qui ont été dans le top 5 des entreprises les plus précieuses du S&P500 depuis le milieu des années 60.
    • Reid note que beaucoup de ces entreprises finissent par sortir du top 5 à mesure que les tendances d’investissement et les perspectives de profit changent, mais elles restent généralement parmi les cinquante plus grandes entreprises du S&P500. C’est le cas pour 20 des 36 entreprises cotées examinées.
    • L’économiste a examiné les « Magnificent 7 » : « Microsoft est dans le top 5 depuis 1997, à l’exception de quatre mois. Apple depuis décembre 2009, Alphabet depuis août 2012 (à deux mois près) et Amazon depuis janvier 2017. Le plus récent arrivant est Nvidia. Il est dans le top 5 depuis l’année dernière.
      • Actuellement, le géant des puces est même la troisième plus grande entreprise cotée en bourse aux États-Unis. Nvidia a dépassé Amazon et Alphabet en quelques semaines. La valeur boursière du géant des puces a augmenté de 50 pour cent depuis le début de 2024.
      • Tesla a été dans le top 5 des entreprises les plus précieuses cotées en bourse aux États-Unis pendant treize mois en 2021 et 2022. Désormais, l’entreprise d’Elon Musk doit se contenter d’une dixième place. Depuis le début de cette année, le cours de l’action du fabricant de voitures a chuté d’environ 20 pour cent.

Et les autres entreprises américaines ?

Perspective : Daniel Casali, stratège en chef des investissements chez le prestataire de services financiers Evelyn Partners, a observé dans un entretien avec le site d’actualités américain CNBC qu’il y a des signes que les autres entreprises du S&P500 gagneront également du terrain.

  • « Malgré la hausse des taux d’intérêt, le chiffre d’affaires et les bénéfices des entreprises sont restés résilients. Cela peut être attribué aux entreprises qui gèrent mieux leurs coûts et aux ménages qui ont accumulé plus d’économies pendant la pandémie. De plus, le marché du travail américain est sain avec près de trois millions de nouveaux emplois en 2023, » selon Casali.
  • De nombreuses entreprises ont également réussi à améliorer leurs marges, ce qui indique selon Casali que les entreprises ont bien augmenté leurs prix et répercuté les conséquences de l’inflation élevée sur leurs clients.
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