De plus en plus d’entreprises en Corée du Sud ont recours à un chatbot qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour les entretiens d’embauche.
Les robots de recrutement sont en expansion partout dans le monde, et plus particulièrement en Corée du Sud. Pour les grandes entreprises telles que SK Innovation et le constructeur automobile Hyundai, il est désormais habituel de soumettre les candidats à un chatbot dès la première étape de recrutement. Selon l’Institut coréen de recherche économique, près d’un quart des 131 plus grandes entreprises de Corée du Sud utilisent l’IA dans leurs politiques de recrutement.
Cette tendance est due à la tension qui règne sur le marché du travail dans le pays. En particulier, les jeunes Sud-Coréens ont de plus en plus de mal à trouver du travail. Un jeune sur quatre est au chômage.
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Des cours pour déjouer les robots
Il n’est donc pas surprenant que les écoles préparatoires sud-coréennes – des usines d’examens – aient eu l’idée de préparer les jeunes à ce processus de recrutement axé sur l’IA. Les consultants apprennent aux étudiants à déjouer les pièges de ces recruteurs 2.0.Par exemple, le robot doué de reconnaissance faciale peut lire les émotions sur le visage du candidat. ‘Ne vous forcez pas à sourire’, enseigne le consultant Park Seong-Jung lors d’un de ces cours, auquel a assisté l’agence de presse Reuters. ‘Souriez avec vos yeux.’
Le robot analyse également les choix de mots des candidats et utilise des techniques de jeu pour découvrir leurs compétences et leur personnalité. Les questions peuvent parfois déconcerter : ‘Vous surprenez votre patron en train d’acheter un cadeau avec la carte de crédit de la compagnie. Que faites-vous ?’
Les cours ont la cote, surtout chez les jeunes. Park a enseigné à plus de 700 étudiants, nouveaux diplômés et enseignants en 2019.