Les plans de circulation suscitent des frustrations dans les villes

Plusieurs villes ont récemment mis en place un plan de circulation pour leurs centres, qui oriente le trafic automobile vers certains itinéraires obligatoires. L’objectif est de rendre les rues moins encombrées et en même temps plus sûres, en dirigeant et en limitant mieux le flux de circulation. En pratique, les voitures doivent désormais circuler en boucle autour de certains quartiers. La traversée de la ville leur est donc définitivement exclue.

Tout cela semble bien en théorie, mais dans la pratique, les choses ne se passent pas aussi bien pour de nombreuses personnes et cela provoque de plus en plus de frustrations. Le conseil communal peut vouloir empêcher le trafic motorisé de circuler dans le centre-ville, mais les fournisseurs doivent quand même pouvoir livrer leurs marchandises à domicile ou dans les entreprises et cela n’est bien sûr pas toujours possible avec un vélo ou un vélo porteur.

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, par exemple, doit être approvisionné quotidiennement, ce qui nécessite évidemment une camionnette ou un camion pour pouvoir livrer les boissons ou na nourriture aux bistrots ou aux restaurants. Il en va de même pour les commerces de détail, où de grandes quantités de vêtements et d’autres marchandises doivent souvent être déposées.

Des coursiers frustrés

Et, bien sûr, le commerce électronique est en pleine expansion, ce qui signifie que les coursiers parcourent les villes toute la journée avec leurs camionnettes pour livrer le plus rapidement possible les commandes en ligne des nombreux clients. Ils ont généralement un emploi du temps très serré, ce qui n’arrange bien.

Le triple point fort a été le coursier fou qui fait la course dans la zone piétonne à Bruxelles.

La semaine dernière, un coursier fou a traversé à toute vitesse une zone piétonne à Bruxelles la semaine dernière après s’être retrouvé coincé avec sa camionnette dans le centre, où le nouveau plan de circulation avait été introduit quelques jours auparavant. Ce comportement est bien sûr inexcusable, mais il montre à quel point les automobilistes sont frustrés par les nouvelles mesures de circulation dans nos villes. La sécurité routière est importante, mais elle doit aller de pair avec une bonne circulation pour permettre à chacun de se rendre à destination sans encombre.

Détour de 3 km 

Les transporteurs et les fournisseurs ne sont pas les seuls à être gênés par les plans de circulation. Certains habitants sont également proches du désespoir. GVA.be rapporte que Johan Van Royen à Malines, par exemple, doit soudainement faire un détour de 3 km pour rejoindre son garage, qui se trouve à seulement… 100 mètres de son domicile, en raison d’une nouvelle réglementation prévoyant une circulation à sens unique. « Auparavant, je devais faire le tour du pâté de maisons pour me rendre à mon garage, mais depuis l’introduction du nouveau code de la route, il faut parcourir trois kilomètres.

Les grands travaux ont commencé à Bruxelles. Pour la Région, il s’agit de limiter le trafic automobile pour restaurer la qualité de vie.

Dans des conditions normales de circulation, sans embouteillages, cela me prend environ dix minutes, mais lorsque la situation est mauvaise, cela peut prendre beaucoup plus de temps. Ce n’est pas normal », explique le résident en colère.

« Le problème est facile à résoudre en faisant une exception pour les personnes qui habitent à proximité et en les laissant faire demi-tour », souligne Johan Van Royen. La ville de Malines déclare dans un communiqué qu’elle « optera pour une sécurité maximale du trafic et évaluera le projet après six mois, après quoi des ajustements pourront être effectués ». A suivre.

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