Web Analytics

Les liens entre la Turquie et la Russie se renforcent : un ministre turc se vante ouvertement de l’augmentation des exportations

Les liens entre la Turquie et la Russie se renforcent : un ministre turc se vante ouvertement de l’augmentation des exportations
De relatie tussen Turkije en Rusland wordt steeds hechter. (Kremlin Press Office/Handout/Anadolu Agency via Getty Images)

Les exportations turques de véhicules, entre autres, vers la Russie ont considérablement augmenté ces derniers mois. Cela inquiète de nombreux membres de l’OTAN : le lien entre Poutine et Erdogan semble se resserrer de plus en plus.

Au cours des trois derniers mois, la Turquie a expédié une moyenne de 8.213 véhicules par mois en Russie. Il s’agit d’une augmentation de près de 60 % par rapport à la période de janvier à avril, au cours de laquelle la Turquie a exporté une moyenne de 5.208 véhicules.

De plus, la Turquie s’en vante maintenant aussi. Le ministre turc des Transports, Adil Karaismailoglu, a écrit sur Twitter que « les couloirs maritimes s’ouvrent sous le leadership de la Turquie », partageant un tweet de la Direction générale maritime, le Service public fédéral turc de la navigation, qui faisait part de certains chiffres.

Les exportations turques vers la Russie en général ont également atteint leur plus haut niveau depuis huit ans. Au cours du premier semestre 2022, le pays a exporté pour 2,91 milliards de dollars de marchandises, selon TurkStat, l’office turc des statistiques.

Les économies turque et russe sont également de plus en plus imbriquées à d’autres égards. La Russie construit actuellement une centrale nucléaire dans le sud de la Turquie, la première du pays. Par ailleurs, cinq banques turques ont décidé d’utiliser le système de paiement russe Mir, ce qui accroît les craintes que le réseau de paiement de la Turquie puisse être utilisé pour contourner les sanctions.

La Turquie est également la destination la plus populaire pour les touristes russes. 7 millions de Russes visitent le pays chaque année. La Turquie, qui souffre d’une inflation vertigineuse, en est particulièrement dépendante pour rester économiquement viable.

Double jeu

Cela met le pays dans une situation difficile. Bien qu’Ankara ait condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, elle n’a pas introduit de sanctions contre le Kremlin. La Turquie, membre de l’OTAN, semble au contraire chercher un rapprochement. Par exemple, le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré le dictateur Vladimir Poutine dans la ville russe de Sotchi au début du mois d’août, la deuxième rencontre en un mois.

Il a été convenu que la Turquie paierait désormais une partie des fournitures de gaz russe en roubles. Ce rapprochement inquiète beaucoup les autres membres de l’organisation du traité. Certains politiciens occidentaux envisagent même d’introduire des sanctions contre la Turquie, selon le Financial Times, bien qu’aucune décision officielle n’ait encore été prise.

(JM)

Plus d'articles Premium
Plus