Principaux renseignements
- L’Inde et le Pakistan ont accepté un cessez-le-feu après près de quatre jours de combats intenses.
- Les hauts responsables militaires des deux pays se réuniront lundi pour finaliser les détails de l’accord.
- Le récent conflit marque un nouveau chapitre dans la rivalité de longue date entre l’Inde et le Pakistan au sujet de la région himalayenne contestée du Cachemire.
À la suite d’un accord de cessez-le-feu conclu ce week-end sous l’égide des États-Unis, les hauts responsables militaires de l’Inde et du Pakistan doivent se rencontrer lundi pour en finaliser les détails. Cette évolution intervient après près de quatre jours d’intenses combats entre les deux nations dotées de l’arme nucléaire, qui ont donné lieu à des tirs d’artillerie lourde et à des attaques aériennes.
Le président Donald Trump a annoncé le cessez-le-feu samedi, soulignant l’urgence de mettre fin à l’escalade de l’agression qui menaçait d’entraîner la mort et la destruction à grande échelle. Bien que les deux pays aient cessé les hostilités depuis l’annonce, ils restent vigilants et se sont mutuellement mis en garde contre toute violation de l’accord de cessez-le-feu.
Désescalade après des dizaines de victimes
La décision de l’Inde de rouvrir 32 aéroports civils, initialement fermés pour des raisons de sécurité, témoigne également d’une désescalade des tensions. Le récent conflit marque un nouveau chapitre dans la rivalité de longue date entre l’Inde et le Pakistan, qui se sont affrontés à deux reprises au sujet de la région himalayenne contestée du Cachemire.
Les deux nations revendiquent le contrôle total du Cachemire, mais n’en administrent qu’une partie. Les dernières hostilités ont menacé de dégénérer en une véritable guerre, aucune des deux parties ne semblant disposée à céder. Des rapports indiquent que des dizaines de victimes ont été dénombrées dans les deux camps au cours des quatre jours de combat de la semaine dernière, en grande partie à cause des tirs d’artillerie lourde près de la frontière de facto.
Exigences militaires des deux côtés
Malgré le cessez-le-feu, les deux pays ont déclaré des victoires militaires. Le 7 mai, l’Inde a déclaré avoir frappé neuf cibles au Pakistan et dans le Cachemire administré par le Pakistan en réponse à une attaque militante meurtrière dans le Cachemire administré par l’Inde, qui a fait 26 victimes. L’attaque a eu lieu dans la vallée pittoresque de Pahalgam le 22 avril. Alors que l’Inde accuse un groupe basé au Pakistan d’être à l’origine de l’attaque, Islamabad nie toute implication.
Dans les jours qui ont suivi l’attaque initiale, les accusations de bombardements transfrontaliers et d’abattage de drones et d’avions rivaux ont envahi les ondes, tandis que les tensions s’intensifiaient. Les deux pays ont déclaré avoir frappé leurs bases militaires respectives. Les autorités indiennes ont déclaré avoir ciblé 11 bases de l’armée de l’air pakistanaise, dont une près de la capitale Islamabad. L’Inde a également affirmé que le Pakistan avait subi d’importantes pertes sur la ligne de contrôle – la frontière de facto – et qu’il avait perdu plusieurs avions au cours du conflit.
L’Inde et le Pakistan se contredisent
Le Pakistan a reconnu que certains projectiles indiens avaient atterri sur les bases de ses forces aériennes. Les forces de défense indiennes ont également déclaré avoir frappé neuf centres d’entraînement de militants au Pakistan et dans le Cachemire administré par le Pakistan, ce qui a entraîné la mort de plus de 100 militants. À l’inverse, l’armée pakistanaise a affirmé avoir pris pour cible environ 26 installations militaires indiennes et a affirmé que ses drones avaient survolé la capitale Delhi.
Si l’Inde a confirmé que certains projectiles pakistanais avaient atterri sur ses bases aériennes, elle s’est abstenue de tout commentaire sur la revendication concernant Delhi. Le Pakistan a également affirmé avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafales français. L’Inde n’a ni reconnu ni commenté le nombre d’avions perdus, bien qu’elle ait déclaré dimanche que « les pertes font partie du combat ».
- Enfin, le Pakistan a nié avoir retenu prisonnière une pilote indienne qui s’était éjectée d’un avion accidenté. L’Inde a confirmé que « tous nos pilotes sont rentrés chez eux ».
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