Les Etats-Unis évacuent partiellement l’ambassade de Bagdad dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran


Principaux renseignements

  • Les États-Unis ont partiellement évacué leur ambassade à Bagdad en raison de problèmes de sécurité accrus.
  • Le président Trump a conseillé aux Américains de quitter la région par mesure de précaution dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran.
  • Environ 2 500 soldats américains sont stationnés en Irak, où les tensions restent vives après l’attaque de missiles iraniens contre des bases aériennes américaines en janvier 2020.

Les États-Unis ont décidé d’évacuer partiellement leur ambassade à Bagdad, en Irak, en raison de problèmes de sécurité accrus. Bien que les responsables n’aient pas explicitement indiqué la raison de cette évacuation, des sources suggèrent que l’opération militaire potentielle d’Israël contre l’Iran a joué un rôle.

Cette inquiétude découle de la possibilité de représailles iraniennes contre des cibles américaines en Irak à la suite d’une action israélienne. Cette opération coïncide avec l’enlisement des négociations sur le programme nucléaire iranien. Malgré l’impasse, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, doit rencontrer le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Mascate pour discuter de la question nucléaire.

Les tensions s’aggravent

Le président Donald Trump a reconnu les dangers potentiels au Moyen-Orient et a conseillé aux Américains de quitter la région par mesure de précaution. Il a réitéré l’engagement des États-Unis à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires.

En début de semaine, le président Trump a eu une conversation téléphonique tendue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui plaide depuis longtemps en faveur d’une solution militaire au problème nucléaire iranien. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a récemment publié un rapport critiquant le manque de coopération de l’Iran pour expliquer les découvertes passées de matériel nucléaire sur des sites non déclarés. L’Iran a rejeté ce rapport en affirmant qu’il était biaisé et qu’il s’appuyait sur des preuves fabriquées par Israël.

Instabilité régionale

Au milieu de ces tensions, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a autorisé le départ volontaire des familles du personnel militaire américain de divers pays du Moyen-Orient. Il a exprimé ses inquiétudes quant aux avancées de l’Iran vers la mise au point d’une arme nucléaire, ce que l’Iran nie avec véhémence.

L’escalade de la situation a incité l’organisation britannique Maritime Trade Operations à mettre en garde contre d’éventuelles perturbations du transport maritime au Moyen-Orient. Les prix du pétrole ont d’abord grimpé après l’annonce de l’évacuation de l’ambassade américaine, reflétant les inquiétudes du marché quant à l’instabilité régionale et aux pénuries potentielles d’approvisionnement.

Conséquences de l’action

Environ 2 500 soldats américains sont stationnés en Irak. Le souvenir de l’attaque au missile de l’Iran contre les bases aériennes américaines en Irak en janvier 2020, en représailles à l’assassinat du général iranien Qasem Soleimani, souligne la fragilité de la situation.

Alors que les efforts diplomatiques se poursuivent, les tensions restent vives. L’Iran devrait présenter sa contre-proposition aux États-Unis dans les prochains jours, après avoir rejeté une première offre de Washington. Un haut fonctionnaire iranien a averti que toute action militaire contre l’Iran aurait de graves conséquences. La mission iranienne auprès des Nations unies a souligné sur les réseaux sociaux que les menaces d’une force écrasante ne changeraient rien au fait que l’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires et que le militarisme américain ne fait qu’exacerber l’instabilité.

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