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Les deux poumons économiques de l’Europe s’enrhument mais résistent à la récession

Les deux poumons économiques de l’Europe s’enrhument mais résistent à la récession
Robert Habeck – by Odd ANDERSEN / AFP) (Photo by ODD ANDERSEN/AFP via Getty Images

Les chiffres de la croissance sont tombés en Allemagne et en France pour le premier trimestre 2023.

Dans l’actu : les chiffres de la croissance.

En France

  • Selon l’Insee, la croissance de l’activité économique française a atteint 0,2% au premier trimestre 2023. La consommation des biens s’est contractée de 0,2%, mais la production de biens et de services a montré un léger rebond de 0,4%.
    • Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, voit le verre à moitié plein. Il souligne  « la solidité » de l’économie française, dont les « fondamentaux tiennent bons ». Il est vrai que l’Insee tablait sur une croissance de seulement 0,1%.
    • Ce qui est par contre une très mauvaise nouvelle, c’est que l’inflation réaccélère à 5,9% en avril sur base annuelle, après avoir ralenti à 5,7% en mars.

En Allemagne

  • L’Allemagne n’enregistre aucune croissance (0%), après avoir terminé le dernier trimestre 2022 en repli (-0,4%). Elle évite donc de peu la récession technique, mais les chiffres doivent encore être consolidés.
    • La production industrielle est toutefois repartie de l’avant, a annoncé le ministre de l’Économie Robert Habeck, mercredi en conférence de presse. Il voit ce signal comme un argument contre la récession.
    • Les chiffres de l’inflation ne sont pas encore sortis. Le mois dernier, l’Allemagne affichait une inflation de 7,4%, en baisse par rapport au mois de février.

Europe et Belgique

Selon ses estimations préliminaires, Eurostat estime que le PIB est en légère hausse de 0,1% dans la zone euro et de 0,3% dans l’UE, au premier trimestre. C’est un petit peu moins bien que les attentes. Le PIB belge a lui rebondi de 0,4%.

La question que tout le monde se pose est de savoir jusqu’à quand l’Europe échappera à la récession. Les yeux se tournent forcément vers la BCE, qui devrait augmenter ses taux d’intérêt en mai. Le consensus est une hausse de 50 points, avec un taux terminal qui devrait finir par se situer à 4% plutôt que 3% actuellement.

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