Les cas de phishing sont en baisse, mais les criminels se tournent vers d’autres formes de fraude : méfiez-vous de ces pratiques malveillantes

Les fraudeurs ont volé 9 millions d’euros de moins via le phishing l’année dernière. La fédération bancaire Febelfin parle d’une tendance positive, mais prévient qu’il y a un glissement vers d’autres formes de fraude.

Ces dernières années, l’hameçonnage a connu une augmentation. En raison de la crise de coronavirus, il était beaucoup plus facile d’escroquer les gens avec cette technique de fraude. Au début de cette année, par exemple, il y a eu des messages de phishing concernant un certificat COVID. Les criminels utilisent ces messages pour tenter d’obtenir vos données personnelles et financières. Une fois qu’ils ont ces détails, ils peuvent piller votre compte courant, entre autres choses.

Campagnes de sensibilisation et meilleure protection

Pour mieux protéger les gens contre ces fraudes, le secteur bancaire a déjà lancé plusieurs campagnes de sensibilisation en collaboration avec le Centre pour la cybersécurité en Belgique (CCB). À l’automne, par exemple, ils ont lancé une application qui recueille toutes les nouvelles sur le phishing et met en garde contre les cybermenaces.

En outre, les banques ont intégré divers systèmes pour sécuriser les transactions, comme l’authentification en deux étapes pour les services bancaires en ligne et mobiles. Tout cela fait que beaucoup moins de personnes sont victimes du phishing. Les chiffres de Febelfin montrent que les criminels ont volé 9 millions d’euros de moins l’année dernière en utilisant cette technique de fraude qu’en 2020. L’année dernière, ils ont empoché 25 millions d’euros au total.

Febelfin note que les banques ont annulé 75 % des transferts frauduleux en 2021. « Ils ont pu annuler ces transferts, à la fois en les détectant et en les bloquant à temps et en récupérant les montants volés. Ces fraudes empêchées par les banques ne sont pas incluses dans le montant net (25 millions d’euros, NDLR) », a précisé la fédération.

Cette nouvelle a toutefois un revers : les criminels ont de plus en plus recours à d’autres techniques de fraude. Febelfin met notamment en garde contre la fraude aux virements. Dans ce cas, les victimes sont manipulées par les fraudeurs et encouragées à transférer elles-mêmes de l’argent sur le compte du fraudeur.

Les criminels utilisent ces techniques de fraude

Un exemple est la fraude à l’investissement ou la fraude dans les chaufferies. Il s’agit d’une forme de fraude dans laquelle les arnaqueurs vous proposent des actions ou des produits financiers fictifs ou sans valeur. On vous contacte généralement sans y être invité pour vous proposer une offre fantastique, assortie d’un rendement élevé. Les « vendeurs » vous mettent sous une pression extrême pour que vous déposiez de plus en plus d’argent. Si vous acceptez, vous obtenez des actions fictives ou des produits financiers sans valeur. Les criminels s’enfuient avec votre argent et vous vous retrouvez sans le sou.

« Méfiez-vous toujours des promesses de rendements exceptionnellement élevés. C’est souvent le point de départ d’une fraude. Si cela semble trop beau pour être vrai, c’est le cas », déclare Jim Lannoo, porte-parole de la Financial Services and Markets Authority (FSMA).

La fraude au compte de dépôt est également mentionnée. Dans ce cas, un criminel se fait passer pour un employé de banque et vous demande de transférer de l’argent sur un nouveau compte courant, car « votre compte courant actuel est tombé entre les mains d’un fraudeur ».

La fraude aux aides est un autre exemple bien connu de ce type de fraude. Dans ce cas, l’arnaqueur se fait passer pour une connaissance ou un membre de la famille. Il essaiera de vous convaincre de faire un transfert.

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