Le gouvernement suédois a envoyé des centaines de soldats supplémentaires sur l’île de Gotland, dans la mer Baltique. Selon le ministère de la Défense, une attaque russe est une possibilité. La Suède veut donc se préparer à ce risque.
Les (possibles) conflits impliquant la Russie ne concernent pas seulement l’Ukraine. D’autres pays qui partagent une frontière avec elle sont également touchés. Pour se préparer à un scénario catastrophe, le ministère suédois de la Défense a décidé de renforcer la présence militaire sur l’île suédoise de Gotland. Des centaines de militaires ont été transférés sur l’île – qui se trouve à quelque 300 km de la ville russe de Kaliningrad – vendredi et samedi.
« Il est clair comme de l’eau de roche qu’il y a un risque. Une attaque contre la Suède ne peut être exclue », a annoncé le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist, à la radio suédoise. « Il est important de montrer que nous ne sommes pas naïfs. La Suède ne sera pas en sommeil quand quelque chose arrivera. Il est crucial que nous fassions clairement savoir que nous prenons cela au sérieux. »
L’activité russe en mer Baltique a augmenté ces derniers jours. Gotland y occupe une position stratégique Sa proximité avec Kaliningrad est importante, car c’est là que la flotte russe de la Baltique est basée.
OTAN
Les actions d’intimidation de la Russie poussent de plus en plus les États scandinaves dans les bras de l’OTAN. La Finlande et la Suède, toutes deux non membres de l’organisation, ont déjà indiqué qu’elles envisageaient d’y adhérer.
Moscou n’aime pas voir cela. Si Poutine aiguise ses couteaux à la frontière ukrainienne, c’est parce que Kiev étudie les possibilités de rejoindre l’OTAN. La Russie se sent de plus en plus acculée par l’OTAN. Et l’Ukraine, la Finlande et la Suède considèrent les réactions d’intimidation de Moscou comme une violation de leur souveraineté.