L’Ecosse considère la violence comme une maladie, ce qui a permis de réduire de moitié le taux de meurtres en 10 ans

Autrefois, la capitaleécossaise Glasgow possédait le titre peu reluisant de « Capitaleeuropéenne du meurtre ». Toutefois, au cours des dix dernières, letaux de meurtres dans cette ville a chuté de 60%. La raison de cesuccès : considérer la violence comme une maladie.  

Comment l’Ecosse combatles crimes violents

Entre 1980 et 2000,l’Écosse a connu une explosion d’abus d’alcool, de chômage etd’inégalités des revenus. Par conséquent, le pays a connu unegrave crise sociale.

En 2005, une vague decriminalité sans précédents dans l’histoire écossaise a envahi lepays. Cette année-là, les Nations Unies ont qualifié l’Ecosse de « pays le plus violent des pays riches ». Par ailleurs,dans la capitale écossaise Glashow, le problème était encore plusprésent. A cause de la concentration de la violence des gangs, letaux de meurtres dans cette ville était trois fois plus élevé quedans le reste du pays.

Création de l’unité deréduction de la violence (VRU)

En 2005, la police de laville a décidé que cette violence excessive ne pouvait plus êtreignorée. La police régionale a donc mis en place une unitéspéciale nommée « Violence Reduction Unit » (VRU) ou « Unité de réduction de la violence ». Cette unité estdevenue la seule au monde à s’attaquer au problème en considérantla violence comme une maladie plutôt que comme un phénomène socialordinaire. La violence a dès lors était traitée comme une maladiequi pouvait être évitée si des mesures préventives appropriéesétait prises.

D’une part, des groupes detravail ont été créés afin de prévenir la violence au sein dela société et d’autre part, les peines imposées aux criminels quicontinuent de commettre des actes de violences ont été renforcées.

Réduction de moitié dutaux de meurtres

Cette approche a connu untel succès que le rayon d’action de la VRU a été étendu, un anplus tard, à l’ensemble du pays. Depuis 2006, les crimes violents enEcosse ont diminué de 49%. Le nombre de meurtres a été réduit de47%. Les soins de santé écossais ont pu bénéficier de cettediminution significative du nombre de meurtres.

Depuis 2007, le nombred’admissions à l’hôpital de personnes victimes de violence adiminué de 56%. L’économie a également profité de cetteréduction. Chaque meurtre coûte 2 millions d’euros auxcontribuables britanniques, une somme qui dépasse le budget total dela VRU.

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