Le sort de vos vacances se décide à partir de ce lundi

Les ministres européens du Tourisme se rencontrent ce lundi. Au coeur des discussions, les nouvelles règles qui doivent permettre de relancer le secteur touristique en toute sécurité. Une question d’une importance capitale notamment pour la Grèce.

Si pour certains pays, les vacances d’été ou le tourisme ne sont que des préoccupations secondaires dans la crise du coronavirus, pour d’autres, ce secteur vaut son pesant d’or. La Grèce fait partie de ces économies pour lesquelles les rentrées financières issues du tourisme sont primordiales.

Ce secteur représente en effet 20% du PIB grec et il fournit un emploi sur 5. S’en passer, c’est risquer une nouvelle crise économique, alors que le pays en termine seulement avec celle qui avait éclaté en 2008. Son économie est donc encore fragile.

La Grèce a connu en 2019 sa meilleure année touristique: 33 millions de personnes venues de l’étranger et une manne de 18,2 milliards d’euros. Le tourisme a sans nulle doute permis la relance économique.

De toutes nouvelles règles

Concernant la réunion de ce lundi, Harry Theoharis, ministre grec du Tourisme, a déclaré au journal The Guardian: ‘Je ferai pression pour parvenir à un accord sur un ensemble commun de règles. Nous en avons besoin si nous voulons commencer à déplacer des gens d’un pays à un autre par la route, l’air ou la mer.’

Mais ces règles, qui auront pour but d’éviter une seconde vague de contaminations en Europe, devront aussi être économiquement viables. Harry Theoharis prend l’exemple des compagnies aériennes, qui devront avoir un nombre maximum de passagers pour voler sans pertes financières. Dans le cas contraire, il vaut encore mieux annuler les vols.

L’Allemagne semble du même avis que la Grèce. Le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, demande une réponse coordonnée en Europe. Pas question pour lui d’assister à ‘une course européenne à celui qui autorisera le premier les séjours touristiques’. Les conséquences pour la santé publique en seraient ‘désastreuses’.

Toutefois, l’ampleur du chantier est gigantesque. Outre les législations sur les voyages d’un pays à un autre, il va falloir revoir toutes les habitudes touristiques. Il faudra de nouvelles règles pour les plages, les piscines, les hôtels, les buffets de restaurant, les bus touristiques, etc. Le but premier sera évidemment d’éviter un nouveau pic de contaminations en Europe. Des tests d’immunité, des contrôles de température et des prises de sang seront peut-être nos nouvelles habitudes de voyage. Ce sera en tout cas sur la table des négociations entre les ministres du Tourisme.

Premiers éléments de réponse

Après une première réunion en visioconférence, la possibilité d’établir des ‘corridors’ touristiques a été envisagée , ‘par les airs ou sur le rail et la route’, a expliqué sans plus de précisions pour le moment le ministre croate Gari Cappelli. Là où ce n’est pas possible, ‘on ira vers des accords bilatéraux entre pays’, a-t-il ajouté.

Pas de quoi déterminer si cela se fera de manière coordonnées au niveau européens donc ou de pays à pays. Dans le premier cas, un liste de données épidémiologiques fiables devra se mettre en place. On évoque aussi un passeport immunitaire.

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