Le salarié belge se sent en position de force pour négocier ses revenus

27% des travailleurs belges s’attendent à recevoir une augmentation de salaire durant les 6 premiers mois de 2020.

C’est ce qui ressort du Guide des Salaires du cabinet de recrutement spécialisé Robert Half. Tous les niveaux de l’entreprise ont été interrogé : des employés jusqu’au directeurs financiers, en passant par les RH.

Ce type d’aspiration est plutôt surprenante lorsque l’on observe la conjoncture économique mondiale. Sans oublier que les entrepreneurs belges peuvent se montrer frileux, au vu des menaces représentées par les tensions géopolitiques, les conflits commerciaux entre la Chine et les USA, ou l’ombre du Brexit.

Guerre des talents

Pourtant, lorsque l’on se penche sur les chiffres, l’optimisme des travailleurs belges n’est pas dénué de sens.

Entre octobre et décembre 2018, 3,4% des postes à pourvoir sur le territoire belge sont restés vacants. En comparaison, la moyenne européenne de postes restés vacants est de 2,3%. Et c’est une tendance qui se confirme : en 2018, le nombre de postes vacants a augmenté de 11,1%.

Les entreprises se livrent donc une véritable guerre pour attirer l’employé idéal et le garder. Et l’un des appâts les plus concrets est bien entendu le salaire et les avantages extra-légaux (chèques repas, voiture de société…).

Le travailleur belge se sent donc en position de force s’il souhaite négocier une augmentation salariale. Le Guide des Salaires de Robert Half est sans appel à ce sujet : presque 1 sondé sur 2 demande une augmentation après 6 mois en poste. Et s’ils ne l’obtiennent pas, 14% d’entre eux se mettent en recherche d’un nouvel emploi.

Merci les Papy-Boomers !

Et la tendance ne va pas s’inverser au cours des prochaines années. Les Baby-boomers ont déferlé sur le marché du travail entre les années 70 et 80. Et ils arrivent doucement mais surement vers l’âge de la pré-pension et de la pension.

Plusieurs postes vont donc se libérer, et la loi de l’offre et de la demande va drastiquement s’appliquer. Les travailleurs auront un large éventail d’offres d’emploi, et n’auront plus qu’à faire leur marché.

D’après les chiffres de Statbel, les salaires avaient déjà, en moyenne, augmenté de 2,4 % au premier trimestre de 2019 par rapport à la période correspondante de 2018.

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