Le ministre britannique de la santé a déclaré mardi que le pays allait tester un éventuel vaccin contre le coronavirus plus tard cette même semaine. Il concernera plusieurs volontaires.
Le Royaume-Uni gagnera-t-il la fameuse course au vaccin? Alors que le pays est critiqué pour sa réaction très lente à l’épidémie, voici qu’il met les bouchées doubles. Les chercheurs de l’université d’Oxford ont développé un vaccin potentiel au coronavirus qui sera testé pas plus tard que… Jeudi, selon le ministre de la santé Matt Hancock.
‘En temps normal, il faudrait des années pour atteindre ce stade, et je suis très fier du travail accompli jusqu’à présent’, a-t-il déclaré.
Plus de 40 millions de livres sterling
Le ministre britannique se donne les moyens de ses ambitions: il mettra 20 millions de livres sterling à disposition des scientifiques d’Oxford, tandis qu’un autre financement de 22,5 millions de livres visera les chercheurs de l’Imperial College London. Le même qui est aujourd’hui critiqué par un éminent chercheur suédois pour une étude ‘pas très bonne’ mais aux conséquences colossales.
Prudence toutefois, ‘rien de ce processus n’est certain’, nuance Hancock. ‘Le développement d’un vaccin est un processus d’essais et d’erreurs et d’essais encore. C’est la nature même du développement des vaccins.’
En état d’urgence depuis le 23 mars, le Royaume-Uni a récemment annoncé qu’il prolongerait ces mesures d’au moins trois semaines supplémentaires. La population ne peut pour l’instant sortir de chez soi que pour acheter des produits essentiels, faire du sport ou se rendre au travail. Les magasins non essentiels restent également fermés dans tout le pays, au contraire de l’Allemagne et des Pays-Bas.
Le Royaume-Uni déplore à ce jour 16.509 décès dus au coronavirus, le quatrième pays d’Europe le plus endeuillé. 125.856 personnes y ont été contaminées depuis le début de la pandémie, selon les chiffres de l’Université Johns Hopkins. Une étude de l’Institute for Health Metrics and Evaluation suggère cependant que le pays sera celui du continent le plus endeuillé au terme de la ‘première vague’ de la pandémie.
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