Le Royaume-Uni prépare de sévères réductions de la sécurité sociale


Principaux renseignements

  • Le gouvernement britannique présentera des propositions d’austérité pour la sécurité sociale et d’autres départements avant la déclaration de printemps.
  • On s’attend à des coupes dans les prestations sociales visant à freiner la croissance des prestations liées à la santé, les prévisions tablant sur une augmentation des dépenses de prestations de maladie jusqu’à 100 milliards de livres avant les prochaines élections générales.
  • La chancelière britannique, Rachel Reeves, fera valoir que ces changements en matière de sécurité sociale favorisent l’emploi et améliorent l’efficacité du NHS.

Réductions de dépenses proposées

En prévision de la déclaration de printemps, la ministre des Finances, Rachel Reeves, a préparé des propositions de réduction des dépenses pour la sécurité sociale et d’autres départements gouvernementaux. Ces réductions font suite aux prévisions indiquant que la marge de manœuvre financière de la chancelière est épuisée. Des sources indiquent que des facteurs mondiaux tels que les tarifs commerciaux et une inflation plus élevée au Royaume-Uni ont considérablement influencé le paysage fiscal depuis le budget d’octobre dernier. C’est ce qu’a rapporté la BBC.

Le Trésor présentera ces propositions de réduction à l’Office for Budget Responsibility (OBR) mercredi. Les prévisions de l’OBR devraient refléter la diminution du volant financier, initialement estimé à 9,9 milliards de livres (11,44 milliards d’euros). Pour maintenir sa crédibilité sur les marchés financiers, le gouvernement adhère à des règles qu’il s’est lui-même imposées et qui visent à réduire la dette en pourcentage de l’économie et à limiter les emprunts aux investissements plutôt qu’aux dépenses quotidiennes.

Réductions et réformes de la protection sociale

Les initiés s’attendent à des réductions de l’aide sociale politiquement difficiles à mettre en œuvre, visant à freiner la croissance des prestations liées à la santé. Ces changements devraient être décrits dans un prochain discours de la ministre du travail et des pensions, Liz Kendall. Le gouvernement a reconnu une « augmentation considérable » des dépenses sociales, et s’inquiète du nombre de jeunes qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou ne sont pas formés.

Commentaires du ministre de la justice

La ministre de la justice, Shabana Mahmood, a déclaré qu’il existait un impératif moral de veiller à ce que les personnes capables de travailler le fassent, et que la situation actuelle n’était pas viable. Elle a toutefois refusé de commenter les réductions potentielles au sein de son ministère.  La chancelière a déjà indiqué qu’il envisageait une réforme « fondamentale » de la protection sociale en raison de l’augmentation des coûts des prestations liées à la santé.

Dépenses liées aux indemnités de maladie

L’année dernière, les dépenses liées aux indemnités de maladie se sont élevées à 65 milliards de livres (environ 75,16 milliards d’euros), soit une augmentation de 25 pour cent par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie. Selon les prévisions, ce montant atteindra environ 100 milliards de livres (environ 115,63 milliards d’euros) avant les prochaines élections générales. Bien qu’une partie de cette augmentation soit attribuée aux conséquences de Covid-19, les ministres se sont inquiétés des incitations qui pourraient encourager les gens à abuser du système.

 la chancelière devrait faire valoir que ces changements en matière de protection sociale sont nécessaires pour soutenir l’emploi et améliorer l’efficacité du NHS. Les représentants du gouvernement soulignent leur engagement à mettre en œuvre ces réformes malgré les difficultés économiques actuelles.

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