L’un des premiers prototypes de fusée SpaceX qui ira sur Mars a presque réussi son vol d’essai ce mercredi. Après avoir atteint près de 10 km de hauteur, l’engin devait redescendre doucement sur son socle. L’atterrissage semblait réussi jusqu’à ce que la fusée explose 3 minutes après avoir touché terre.
La diffusion en direct du vol du prototype SN10 se termine par des acclamations. ‘Nous avons eu un atterrissage réussi en douceur sur la plateforme’, assure John Insprucker, ingénieur chez SpaceX. Mais seulement trois minutes après cette annonce, la fusée a explosé. On ne sait toujours pas quelles sont les raisons de cette explosion. Elon Musk, le CEO de SpaceX, habituellement si bavard sur Twitter, n’a fait aucun commentaire. Les deux précédents vols d’essai n’avaient pas réussi à atterrir et s’étaient finalement crashés sur terre.
La fusée SN10 avait déjà connu un petit problème au lancement. Programmé à 15h, heure locale, le départ de ce prototype a été arrêté à la dernière seconde. Selon Musk, la limite de poussée d’origine était ‘légèrement trop prudente’. SpaceX a donc décidé de l’augmenter pour donner plus de marge de manœuvre à la fusée. L’engin spatial a finalement décollé à 17h15, a survolé le sud du Texas à une altitude de près de 10 km, avant d’atterrir sur son socle et d’exploser.
Vol vers Mars
Selon SpaceX, les prochains prototypes qui doivent être testés sont déjà en production. Le SN11 est même déjà prêt et devrait être lancé ‘dans un avenir proche.
L’entreprise tente coûte que coûte de maitriser l’atterrissage ‘sur le ventre’. Cela signifie que la fusée n’arrive pas sur Terre, toute droite à la verticale, comme le faisait les fusées Falcon 9. Ces nouveaux prototypes se rapprochent du sol à l’horizontale, avant de se redresser rapidement sur les derniers mètres avant l’atterrissage. À la façon d’un parachutiste, comme le dirait Elon Musk. La SN10 avait, avant d’exploser, réussi cette manœuvre à merveille. Pour mieux visualiser cet atterrissage, vous pouvez regarder la fin de la retransmission du vol de ce mercredi.
Selon Musk, cette technique, utilisée pour les vols Starship, est essentielle pour ‘permettre un système de transport entièrement réutilisable conçu pour transporter à la fois l’équipage et le fret sur des vols interplanétaires de longue durée’. Ces fusées devraient en effet servir pour se rendre sur la Lune et ensuite sur Mars.
Mais ce projet Starship n’en est qu’à ses balbutiements. Elon Musk annonce des vols pour 2023. Mais le propulseur Super Heavy n’a pas encore été testé. Et les premiers prototypes de fusées ne sont clairement pas au point. Des retards sur le programme du CEO de SpaceX sont donc déjà à envisager.