Il y a deux ans, 2,2 millions de vignobles étaient enregistrés dans l’Union européenne, ce qui représente une baisse de 10,3 % par rapport au milieu de la décennie précédente signale un rapport d’Eurostat, l’office statistique européen.
L’ensemble de ces exploitations couvrait 3,2 millions d’hectares de vignobles, mais du côté de la surface, on n’a enregistré qu’une baisse modeste de 1,1 %.
Petits vignobles
Selon Eurostat, au cours du second semestre de l’année dernière, ce sont surtout les petits vignobles qui ont disparu. Au total, le paysage vinicole européen a perdu environ 257.000 unités au cours de cette période. Mais parmi les vignobles d’une superficie inférieure à un hectare, une baisse de 226.000 exploitations a été enregistrée.
Il convient également de noter que certains pays ont enregistré une très forte baisse. Le Portugal, en particulier : dans ce pays, 98.000 exploitations ont disparu en cinq ans, même si, selon les chercheurs, il convient de noter que les données recueillies pour ce pays proviennent désormais d’une source différente.
Cependant, 78.000 viticulteurs ont également disparu en Italie, tandis que l’Espagne a enregistré une perte de 34.000 exploitants.
Il y a deux ans, l’Espagne, la France et l’Italie représentaient ensemble 74,9 % de la superficie totale des vignobles de l’Union européenne, et 38,7 % des viticulteurs européens étaient basés dans l’un de ces trois pays.
Vin de qualité
En revanche, la Roumanie, qui suit en quatrième position en termes de superficie, compte 0,8 million de viticulteurs. Le pays détenait ainsi une part de 37,9 % du nombre total de producteurs de vin en Europe. Les régions viticoles européennes qui complètent ce top 10 sont le Portugal, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Bulgarie et l’Autriche.

Il convient également de noter qu’il y a deux ans, 82,4 % des vignobles de l’Union étaient consacrés à la production de raisins destinés à des vins de qualité.
En outre, 2,1 millions d’hectares étaient consacrés à des produits d’appellation d’origine protégée, tandis que 0,5 million d’hectares étaient liés à des indications géographiques protégées. Ces catégories représentaient respectivement 63,5 % et 17,1 % de la superficie viticole européenne totale.
Conclusion
Le nombre d’exploitants diminue, mais pas la surface cultivable, ou très peu. Ce qu’on peut en conclure, c’est que ce sont les petits exploitants qui payent le plus lourd tribut de la pandémie, mais aussi des conditions météorologiques difficiles ces dernières années.
Les exploitants sont de plus en plus gros et mènent une concurrence féroce aux plus petits viticulteurs. C’est surtout une question d’économique d’échelle. Pour être rentable, il faut une surface exploitable de plus en plus grande. Les récentes montées des prix – bois, verre, main-d’œuvre – ne devraient pas inverser cette tendance, même si de petits exploitants peuvent subsister grâce à la vente directe en circuit court, en produisant du vin de très haute qualité.