Le dernier mot sur la situation à Gaza n’a visiblement pas encore été dit au sein du gouvernement fédéral. Malgré une résolution soutenue par tous les partis, des voix différentes se font à nouveau entendre. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) demande explicitement des sanctions contre le gouvernement israélien.
Principaux renseignements
- Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) souhaite que la Belgique prenne des sanctions et des mesures contre le gouvernement israélien.
- Ce faisant, Prévot veut aller au-delà de la résolution du gouvernement fédéral sur Gaza adoptée en début de semaine. Dans cette résolution, il est question d’éventuelles sanctions de la part de l’Europe.
- On ne sait pas de quelles sanctions il s’agit, « pour leur donner le maximum de chances ».
Après de longues négociations, les cinq partis majoritaires du gouvernement fédéral sont parvenus à un accord sur une résolution concernant Gaza dans la nuit de mardi à mercredi. Celle-ci ne mentionne pas vraiment d’éventuelles sanctions à l’encontre d’Israël. Cependant, avec Vooruit, cd&v et Les Engagés, plusieurs partis du gouvernement y sont favorables.
« Une honte absolue »
Des bruits officiels indiquent que l’on se tourne vers l’Europe pour prendre des sanctions. L’accord d’association UE-Israël sera réexaminé.
Pour le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés), cela ne semble pas suffisant. « La situation à Gaza est désastreuse, terrible. Je la condamne depuis des semaines. J’ai dit clairement que l’attitude d’Israël est une honte absolue. Le blocage de l’aide humanitaire peut être considéré comme un crime de guerre, surtout si le blocus est délibéré et fait partie d’une stratégie de guerre scandaleuse visant à affamer les femmes, les enfants et les civils », peut-on lire dans Het Nieuwsblad.
La condamnation ne suffit pas
Prévot souligne ainsi la gravité de la situation à Gaza, mais le ministre est également conscient du caractère sensible des sanctions au sein du gouvernement fédéral. Il estime néanmoins que des sanctions sont nécessaires, car les condamnations actuelles n’ont aucun effet. « Chaque semaine, la situation empire. Nous ne pouvons plus nous contenter de condamner, nous devons agir ».
« Nous devons rester cohérents et continuer à défendre les droits de l’homme et le droit international. Cela a toujours été la boussole de notre politique étrangère et cela doit le rester », a déclaré Prévot. Le ministre n’a pas voulu préciser de quelles sanctions il s’agissait.