Le minage de cryptomonnaies consomme trop d’électricité: l’Iran prend une décision radicale

Haut lieu du minage de cryptomonnaies, l’Iran génère des millions de dollars grâce à cette activité. Toutefois, les autorités en ont assez des pannes de courant à répétition qu’elle provoque. Aux grands maux, les grands remèdes.

Ces dernières années, l’Iran a accepté le minage de cryptomonnaies, offrant une énergie bon marché et exigeant que les mineurs vendent leurs bitcoins à la banque centrale. Téhéran autorise les cryptomonnaies minées en Iran à être utilisées pour payer les importations de biens autorisés.

Attirant bon nombre de mineurs, notamment chinois, l’Iran est devenu l’une des plaques tournantes de l’activité. Pas plus tard que cette semaine, Elliptic, une société spécialisée dans le secteur, avançait que 4,5% de tous les bitcoins du monde étaient minés au sein de la république islamique. Permettant de gagner des centaines de millions de dollars en cryptomonnaies, le minage de cryptomonnaies serait même utilisé pour atténuer l’impact des sanctions américaines sur l’Iran.

Pannes de courant

Mais l’activité a un revers, de taille: les pannes de courant. Ainsi, depuis de nombreux mois, les villes iraniennes sont couramment sujettes à ce type de pépins. Une calamité qui agace de plus en plus les Iraniens. D’après les autorités, le minage de cryptomonnaies – hautement énergivore – fait partie des principales causes de ces pannes. A un mois de l’élection présidentielle, elles ont donc pris une mesure de grande ampleur.

Ce mercredi, l’Iran a ainsi décidé d’interdire le minage de cryptomonnaies. Une interdiction à effet immédiat qui durera quatre mois, jusqu’au 22 septembre. C’est le président iranien en personne, Hassan Rohani, qui l’a annoncé.

‘Environ 85% de l’exploitation minière actuelle en Iran n’est pas autorisée’, a-t-il, en outre, précisé.

Cette mesure risque de booster le marché noir, que les autorités ont également tenté de réprimer, note l’agence Reuters. Des espions ont même été engagés pour localiser les mineurs illégaux qui cachent des ordinateurs partout, jusque dans les mosquées.

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