Le géant pétrolier britannique BP, qui cherche à verdir ses activités, a annoncé jeudi se lancer sur le marché de l’énergie éolienne en mer via un partenariat avec le groupe norvégien Equinor aux Etats-Unis.
BP va verser 1,1 milliard de dollars à Equinor afin de développer en commun des projets éoliens déjà existants au large de New York et du Massachusetts, selon un communiqué.
Le pétrolier britannique précise qu’il s’agit de son premier investissement dans cette énergie en plein essor à travers le monde, ce qui doit l’aider à tenir ces objectifs dans les renouvelables.
Le groupe a annoncé cet été vouloir multiplier par 10 ses investissements dans les énergies à faible émission carbone d’ici 2030, pour atteindre 5 milliards de dollars par an, notamment dans les renouvelables. Il avait assuré ne plus vouloir être un « groupe pétrolier » mais un « groupe énergétique », afin de répondre à la nouvelle donne consécutive à la pandémie et respecter ses engagements à devenir neutre en carbone d’ici 2050.
‘Première étape’
« C’est une première étape importante dans le respect de notre stratégie et notre transition pour devenir une vraie entreprise énergétique intégrée », a commenté Bernard Looney, directeur général de BP, à propos du partenariat avec Equinor, une société qualifiée de « leader reconnu » sur ce marché.
Il précise que l’éolien en mer progresse d’environ de 20% par an dans le monde, avec une forte croissance sur le marché américain.
Les deux groupes vont développer ensemble quatre actifs dans deux ensembles d’éoliennes en mer déjà existants au large de la côte Est, ce qui devrait pouvoir générer de l’électricité pour plus de deux millions de foyers. BP et Equinor comptent étudier la possibilité de développer d’autres projets toujours dans l’éolien en mer aux Etats-Unis.
Le groupe pétrolier britannique, comme les autres grandes majors, a été touché de plein fouet par la crise sanitaire qui a fait chuter la demande de brut, entraînant un plongeon des cours.
BP s’attend à un marché pétrolier déprimé pour une longue période et a choisi de passer dans ses comptes des dépréciations d’actifs de 20 milliards de dollars, notamment dans l’exploration.
Il a même décidé de réduire son dividende pour la première fois depuis la marée noire de 2010 consécutive à l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique.