Les premières conclusions de la visite du FMI en Belgique ont été présentées ce mardi. Un bulletin annuel parsemé de mauvais points.
Quelques points positifs, toutefois:
- Le FMI félicite la Belgique pour sa campagne de vaccination.
- Conséquence: le FMI prévoit une reprise économique plus rapide que prévu pour notre pays, de l’ordre de 5% en 2021 et 3,5% en 2022. Des valeurs proches des prévisions de la BNB et du Bureau fédéral du plan.
- Le FMI estime que les mesures de soutien pourront être levées dès le mois d’octobre 2021.
Les examens de passage:
- L’assainissement budgétaire recalé: une fois la crise derrière nous, il sera temps de mettre en place un plan pour réduire la dette publique. La Vivaldi prévoit un effort d’assainissement de 0,2 à 0,4% du PIB par an.
- Insuffisant, juge le FMI. À ce rythme, l’ajustement ne soulagera pas la dette. En 2026, la dette publique sera toujours supérieure de 20% par rapport à l’avant-covid. En sachant que notre dette devait déjà faire l’objet d’un assainissement avant la crise…
- La réforme fiscale recalée: la Vivaldi prévoit de réduire les coûts liés au travail. Un refrain bien connu.
- Mais le FMI pointe du doigt les avantages en nature, telles que les voitures de société. Alors qu’elles viennent de faire l’objet d’une réforme en vue de « verdir » le parc automobile, le FMI suggère de simplement les supprimer. Parce que les voitures de société profitent surtout aux gros salaires. Une recommandation de longue date.
- Le FMI préconise plutôt d’élargir les tranches d’imposition afin d’établir une progressivité de l’impôt qui pèse moins sur les bas revenus.
- La réforme fiscale doit également moderniser les taxes immobilières comme l’indexation du précompte immobilier
- Le FMI pousse en outre pour réintroduire la dégressivité des allocations de chômage stoppée durant la pandémie.
Bref, quelques sujets politiques délicats pour la Vivaldi qui s’étend de gauche à droite. Le rapport final du FMI est attendu dans quelques mois.