En 2020, le Danemark a produit 16,27 térawattheures (TWh) grâce à ses éoliennes. Cela représente une hausse de 1% par rapport à 2019 et un nouveau record absolu pour le champion mondial de l’éolien. Mais surtout, cette seule source d’énergie a permis de couvrir près de la moitié (46,1%) des besoins du pays en électricité.
‘Aucun autre pays au monde n’est en mesure de montrer une telle contribution de l’énergie éolienne dans son système électrique’, affirme Jan Hylleberg, PDG de Wind Denmark, dont le propos sont rapportés par le journal français Le Figaro. ‘Et c’est vraiment une très bonne nouvelle pour la transition verte’, ajoute-t-il.
Selon Wind Denmark, les éoliennes danoises auraient même pu dépasser la barre symbolique des 50% de besoins couverts si elles n’avaient dû être arrêtées pendant les périodes de surproduction pour respecter la régulation du marché de l’électricité avec l’Allemagne, la Suède et la Norvège.
Des ambitions…
Il faut dire que le leader mondial de l’énergie éolienne se donne les moyens de ses ambitions. Alors que le pays était encore fortement dépendant du charbon dans les années 90, la nation scandinave de 5,8 millions d’habitants a décidé de changer son fusil d’épaule et de miser sur le vent pour produire son électricité.
Moins de 30 ans plus tard, le Danemark compte 5.647 éoliennes sur Terre et 558 en mer, tandis que le secteur réalise un chiffre d’affaires de 18,9 milliards d’euros (en 2019) et emploie quelque 33.000 personnes. À l’horizon 2030, les centrales à charbon ne devraient plus être qu’un souvenir, le reste de l’approvisionnement étant assuré grâce au gaz naturel, le solaire ou encore la biomasse.
… Et des moyens
Et le pays ne compte pas s’arrêter là, au contraire. En mai dernier, le gouvernement danois a dévoilé un projet colossal: la construction dans les 10 ans à venir de deux ‘îles énergétiques’ en mer du Nord et dans la Baltique. Les deux installations doivent servir de hubs aux éoliennes offshore et, à terme, permettre de tripler la production électrique.
Coût total prévu: 40 milliards d’euros, en majeure partie issus du secteur privé.
‘Ce projet ouvre la voie à un Danemark climatiquement neutre en 2050’, s’est réjoui le ministre danois du Climat et de l’Énergie, Dan Joergensen.