‘Le covid-19 et le risque du populisme lors des prochaines élections’

Dans de nombreux pays de l’UE, la résistance augmente contre les mesures restrictives pour contrer la pandémie de Covid-19.

Ces derniers jours, la riposte a été violente en Italie et en Espagne. À Turin, une boutique de la marque de mode Gucci a été pillée, tandis qu’à Milan 28 personnes ont été arrêtées. À Barcelone, quelque 500 personnes sont descendues dans la rue pour protester malgré le couvre-feu. Certaines poubelles ont pris feu. En France, les radars sont à nouveau sabotés sur la voie publique. Un signal indéniable qui trouve son origine dans le mécontentement social des ‘gilets jaunes’ en 2018 et 2019. Également au cours du week-end, la police polonaise a dû utiliser du gaz lacrymogène contre des manifestants en colère contre les nouvelles restrictions virales.

Matteo Renzi: ‘Seul le nombre de chômeurs augmente’

De plus en plus de gouvernements se trouvent dans une position difficile. En Italie, l’ancien Premier ministre Matteo Renzi a annoncé via Facebook que ‘la fermeture des restaurants et autres lieux publics à 18 heures ne réduira pas la propagation du virus; au contraire, seul le nombre de chômeurs augmente.

L’ancien Premier ministre, aujourd’hui sénateur, a accusé le gouvernement Conte de ne pas fonder les restrictions sur des preuves scientifiques.

Une étude de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol.org), estime que 79% des électeurs français annoncent qu’ils voteront pour protester lors des prochaines élections, l’abstention et le vote blanc seraient également importants. Le fait que près de 8 électeurs sur 10 anticipent un vote de protestation indique l’ampleur des problèmes. Les politiciens devraient en tenir compte.

L’étude montre que près de six Français sur dix pensent que le gouvernement a mal géré la crise du Covid-19. Au sein de ce groupe, 55% veulent à tout prix empêcher la réélection d’Emmanuel Macron (LREM) à la prochaine présidentielle de 2022. 38% veulent empêcher l’élection de Marine Le Pen (RN). Il est toutefois frappant que parmi les personnes interrogées, personne ne pense qu’un autre parti politique aurait mieux géré la crise.

Macron semble comprendre la gravité du problème. Les mesures que le président annoncera mercredi soir ont été présentées mardi aux différentes régions, maires et organisations patronales et seront finalement débattues au parlement jeudi. On ne sait pas encore si cela passera également par un vote. Histoire de faire marcher la machine démocratique.

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