Le « cash only » bientôt interdit dans les commerces et sur les marchés

A partir du premier juillet 2022, les commerces devront proposer aux consommateurs de payer de manière électronique. Payer en cash ne sera pas interdit, mais les commerçants devront prévoir au moins un moyen de paiement électronique. « Cela compte également pour les marchés », annonce l’organisation des PME Unizo.

Bientôt votre restaurant, café ou salon de coiffure préféré ne pourra bientôt plus exiger de vous de payer en cash. Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) annonçait l’idée plus tôt cette année. Maintenant la date d’entrée en vigueur officielle est fixée, selon De Tijd: pas à partir du début de l’année, mais à partir du premier juillet 2022.

De manière concrète, le commerçant doit proposer au moins une manière de paiement digital. Cela peut être un terminal classique pour cartes bancaires, mais également un système de paiement via smartphone, comme Payconiq, ou encore les paiements via smartwatch.

Au marché

Les commerçants ne sont donc pas obligés d’installer un terminal Bancontact. Ils sont nombreux à trouver cela cher. Mais il y a de plus en plus d’initiatives. Les dernières années, la différence entre un paiement à la carte bancaire et un virement immédiat a disparu.

Un paiement avec Payconiq suit par exemple le même procédé qu’un virement. Pour un client, payer avec la carte ou faire un virement est pratiquement la même chose. Mais pour les commerçants, les tarifs peuvent varier.

« La réglementation compte également pour les vendeurs sur les marchés », indique l’organisation des PME Unizo, qui suit le dossier de près. « La définition de « commerce » est large. Cette obligation ne compte pas uniquement pour les entreprises dans le sens classique du terme, mais également pour les professions libres et toutes les personnes, associations et organisations qui ont des activités économiques en relation avec des consommateurs. »

L’argent noir

La règle comporte un but double: plus d’aise pour le client, mais également une meilleure lutte contre l’argent noir. Les services d’inspections auront, via l’enregistrement digital des paiements, une vision plus rapide d’une potentielle fraude. L’introduction d’une « caisse blanche » dans le secteur horeca, en 2016, sert de modèle.

Les défenseurs de l’argent liquide, qui ne laisse aucune trace et est ainsi le moyen de paiement le plus anonyme, trouvent que l’autorité laisse présente ainsi tous les paiements en cash comme étant frauduleux.

Le cash restera quand bien même un moyen de paiement valable, soulignait Van Peteghem plus tôt. Mais ne plus proposer d’alternative de paiement digital aux clients, ça ne sera plus possible.

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