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Le Canada riposte : des droits de douane de 25 pour cent sur les véhicules américains suscitent des craintes de guerre commerciale

Le Canada riposte : des droits de douane de 25 pour cent sur les véhicules américains suscitent des craintes de guerre commerciale
(Photo by Stringer/Anadolu via Getty Images)

Principaux renseignements

  • Le Canada impose des droits de douane de 25 pour cent sur les véhicules américains afin de protéger son industrie automobile nationale.
  • Le gouvernement canadien demande des consultations avec l’Organisation mondiale du commerce concernant les droits de douane américains, mais reconnaît les limites juridiques.
  • Une guerre commerciale prolongée causerait des dommages aux deux pays, ce qui souligne la nécessité d’une diplomatie pragmatique et de solutions de collaboration.

Le Canada a intensifié son différend commercial avec les États-Unis en imposant des droits de douane de 25 pour cent sur les véhicules américains, une mesure qui vise à protéger l’industrie automobile nationale mais qui pourrait être préjudiciable aux deux économies. Cette mesure fait suite à l’application par les États-Unis d’un droit de douane similaire de 25 pour cent sur les véhicules importés, rapporte China Daily.

Julian Karaguesian, professeur d’économie à l’université McGill, explique que la décision du premier ministre Carney était nécessaire pour éviter que le Canada ne devienne une cible facile dans le conflit commercial. Tout en reconnaissant la logique politique des représailles, Karaguesian met en garde contre les risques inhérents à ces mesures. Il insiste sur la profonde intégration économique entre le Canada et les États-Unis, soulignant qu’une guerre commerciale prolongée serait préjudiciable aux deux pays.

Les recours juridiques du Canada

Le Canada a officiellement demandé des consultations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant les droits de douane américains, affirmant qu’ils violent les obligations qui lui incombent en vertu des accords commerciaux internationaux. Toutefois, Karaguesian reconnaît les limites du recours juridique, soulignant que les politiques commerciales prennent souvent le pas sur les arguments juridiques. Il suggère que le Canada explore d’autres stratégies, comme celle qui consiste à orienter les dépenses d’approvisionnement vers les entreprises nationales plutôt que vers les entreprises américaines.

Les retombées économiques

Les retombées économiques potentielles se font déjà sentir, le constructeur automobile Stellantis ayant annoncé un arrêt temporaire de la production dans son usine de Windsor en raison des incertitudes commerciales. Les contre-tarifs devraient générer des revenus substantiels, que le gouvernement canadien a l’intention d’utiliser pour soutenir les travailleurs touchés.

Karaguesian préconise une approche pragmatique, soulignant l’importance de maintenir un engagement diplomatique avec Washington tout en réservant les représailles en dernier recours. Il estime que le Canada devrait tirer parti de cette situation pour diversifier son économie et réduire sa dépendance à l’égard du marché américain.

Une solution collaborative

En fin de compte, Karaguesian insiste sur la nécessité de trouver des solutions concertées impliquant les chefs d’entreprise et les alliés internationaux afin de garantir un commerce équilibré et de protéger les emplois dans le secteur manufacturier au niveau mondial. Il estime qu’une diplomatie intelligente sera cruciale pour naviguer dans ce paysage commercial complexe.

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