Le Belge n’est pas encore prêt à se séparer de sa voiture

Les Belges ne sont pas aisément disposés à se séparer de leurs voitures. Pour la plupart des automobilistes belges, leur propre véhicule reste leur moyen de transport préféré. C’est ce qui ressort d’un rapport du cabinet de consultants Deloitte, basé sur une enquête menée auprès de plus de mille Belges. Chez les jeunes consommateurs, l’apparition de la pandémie a même suscité un intérêt accru pour l’achat de leur propre voiture.

Les chercheurs ont constaté que seuls 10 % des consommateurs belges utilisent quotidiennement les transports publics, tandis que 26 % n’utilisent jamais le train, le tram ou le bus. En outre, 51% des personnes âgées de dix-huit à trente-quatre ans ont admis qu’en raison de l’apparition de la pandémie de coronavirus, elles envisageraient d’acheter une voiture afin d’éviter les transports publics.

Multimodal

En outre, les chercheurs affirment que si la mobilité multimodale fait des progrès, elle n’est pas encore totalement établie. « Seuls 4 % d’entre eux utilisent la mobilité multimodale au quotidien, tandis que 60 % disent combiner plusieurs applications mobiles au moins quelques fois par an », note Aled Walker, responsable automobile chez Deloitte Belgique.

« Il est clair que la mobilité multimodale est également plus répandue dans les zones urbaines, où le réseau de transports publics est complété par une gamme plus large de vélos, de scooters et de voitures de location. »

L’enquête a également révélé que lors de l’achat d’une voiture, le magasin physique est toujours préféré à une plateforme en ligne. Il a été constaté que 86 % des personnes interrogées préfèrent acheter leur voiture dans un magasin physique plutôt que de se tourner vers une plateforme en ligne. Toujours en ligne, 50 % préfèrent encore un concessionnaire agréé. Pour les voitures d’occasion, les tiers sont un canal important (35 %).

Facteur humain

Seuls 12 % préfèrent acheter en ligne. Les principales raisons sont la commodité (35 %), la rapidité de la transaction (25 %) et la convivialité (21 %). L’année dernière, 20 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles achèteraient une voiture en ligne pour des raisons de santé – par crainte d’une éventuelle infection par le coronavirus – mais cette année, ce chiffre est tombé à 10 %.

Selon les chercheurs, le facteur humain est la principale raison pour laquelle les ventes en ligne ne sont pas si populaires. Ils ont constaté que 48 % d’entre eux souhaitent négocier le prix, tandis que 39 % veulent pouvoir poser des questions à une personne réelle et 37 % souhaitent un contact personnel afin d’avoir un point de contact en cas de problème.

Les chercheurs indiquent toutefois que les ventes en ligne devraient continuer à progresser. Selon M. Walker, la commodité et la convivialité deviendront de plus en plus importantes.

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