La crise économique et sanitaire est un moment très trouble pour investir. Toutefois, si les experts peuvent recommander un endroit plus sûr pour les investissements, c’est bien l’Asie. Sa maitrise de l’épidémie en est la clef.
La pandémie de Covid-19 frappe à nouveau violemment l’Europe et l’Amérique. Cette seconde vague parait même plus violente que la première. Et même si les gouvernements veulent l’éviter, un reconfinement est fortement envisagé dans de nombreux pays.
Mais l’Asie, bien que le continent a été le premier touché par l’épidémie, se montre aujourd’hui être l’un des marchés les plus stables du monde. Les gouvernements des pays asiatiques ont fait strictement respecter les mesures sanitaires et ont dégagé les moyens pour tester, tracer et isoler les malades. Il semble aujourd’hui qu’ils ont réussi à échapper à une seconde vague. Les entreprises peuvent donc continuer à tourner sans être limitées par des mesures sanitaires, comme en Europe.
En outre, depuis mars, la pandémie a réussi à modifier les habitudes de consommation. Les Occidentaux, qui privilégiaient les dépenses dans les services, se tournent à présent sur les biens. Des biens qui sont souvent produits en Asie et ‘cela a permis aux exportations asiatiques de s’améliorer ces derniers mois’, explique Dan Fineman, stratège pour le Credit Suisse.
‘Tant que ce changement dans les modes de consommation en Occident continue de passer des services aux biens, les dommages causés à l’Asie par une deuxième vague en Occident pourraient être assez limités’, ajoute-t-il. Même dans le cas où les pays asiatiques étaient touchés par une forte recrudescence de la maladie, les investissements dans leurs entreprises resteraient donc avantageux.
Les pays les plus intéressants
Pour Fineman, la Corée du Sud est très intéressante. C’est d’ailleurs son premier choix, car les Sud-Coréens ‘ont très bien géré la pandémie’ et que les perspectives d’exportation sont très bonnes.
Il donne aussi l’exemple de Singapour et de l’Australie, même si ce pays d’Océanie a connu quelques mois difficiles avec une épidémie localisée dans la capitale.
Enfin, il conseillerait aussi Hong Kong ou la Thaïlande, plus durement touchés, mais qui pourraient être vraiment intéressant si un vaccin apparait.
Selon Fineman, si le marché se redresse dans les deux prochaines années, les marchés émergents seront certainement gagnants. Mais pour l’instant, les entreprises mondiales attendent toutes la confirmation du plan de relance américain, qui tarde toujours.