La Turquie arrête 56 militaires liés au mouvement de Gülen


Principaux renseignements

  • Des mandats d’arrêt sont émis à l’encontre de 63 militaires en service actif soupçonnés d’avoir des liens avec le mouvement Gülen.
  • 56 suspects sont détenus dans 36 provinces, y compris des officiers de diverses branches de l’armée turque.
  • Les arrestations font suite à des allégations selon lesquelles ces personnes ont des liens avec le groupe fondé par Fethullah Gülen, qui est considéré comme une menace majeure pour l’ordre constitutionnel de la Turquie.

La Turquie a émis des mandats d’arrêt pour 63 militaires en service actif. Le gouvernement les soupçonne de liens avec le mouvement Gülen. Ce dernier, selon les autorités turques, est responsable de la tentative de coup d’État ratée en juillet 2016. Lors d’opérations simultanées dans 36 provinces, les forces de l’ordre ont arrêté 56 suspects. Parmi eux, on trouve des officiers de différentes branches de l’armée, allant des colonels aux sous-officiers.

Le procureur général d’Istanbul explique que ces suspects entretiennent des liens avec le groupe dirigé par Fethullah Gülen. Ce dernier a vécu en exil volontaire aux États-Unis pendant plusieurs années et est décédé en 2024. En outre, le ministère public considère ce mouvement comme une menace grave pour l’ordre constitutionnel et la stabilité de la Turquie. Par ailleurs, les récentes arrestations reposent principalement sur des preuves issues d’écoutes téléphoniques.

Une campagne de longue haleine contre le mouvement Gülen

Cette opération s’inscrit dans une campagne plus vaste qui dure depuis le coup d’État de 2016. Depuis lors, les autorités ont arrêté plus de 25 000 militaires soupçonnés d’implication. De plus, le gouvernement turc qualifie officiellement le mouvement Gülen d’organisation terroriste sous le nom « Organisation terroriste fethullahiste / Structure parallèle de l’État » (FETÖ/PDY). Selon eux, ce mouvement a construit un réseau secret au sein des institutions étatiques. Il s’est aussi impliqué dans des fraudes aux examens universitaires et dans l’organisation d’attentats.

La rupture entre Gülen et le président Erdoğan a commencé en 2013. À cette époque, une enquête anticorruption menée par des procureurs proches du mouvement a provoqué des tensions. Ensuite, après la tentative de coup d’État en 2016, la Turquie a déclaré l’état d’urgence. Cette décision a entraîné des licenciements massifs ainsi qu’une répression sévère contre les personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le mouvement Gülen.

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