La taxe sur les billets d’avion concernera tous les vols : à quoi s’attendre ?

Pour financer son tax shift qui doit bénéficier à la classe moyenne – mot-valise – la Vivaldi a envisagé plusieurs nouvelles taxes… pardon, plusieurs nouvelles sources de revenus. Parmi elles, les taxes sur les plus-values immobilières, sur les loyers réels et sur les billets d’avion.

Si la grande réforme pour une fiscalité « plus juste » du ministre Vincent Van Peteghem (CD&V) est reportée sine die faute d’accord au sein de la Vivaldi, le mini tax shift – d’un montant de 300 millions d’euros – est un premier obstacle qui se dresse sur sa route.

Le ministre espérait un accord pour la fin de l’année, mais là encore, les réticences et les contre-propositions des uns et des autres partenaires ont fait capoter le rendez-vous. Reprise des discussions le 10 janvier, écrit La Libre, qui a pu jeter un oeil sur les différentes mesures envisagées pour financer ce qui doit renforcer le pouvoir d’achat des bas et des moyens revenus (là encore, tout le monde n’est pas d’accord).

Parmi ces nouvelles mesures, il y a la fameuse taxe sur les billets d’avion de moins de 500 km. À vol d’oiseau, elle ne concernait donc pas uniquement des vols business mais aussi des vols touristiques vers le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et la France.

Tous les vols

Annoncé à l’issue du conclave budgétaire houleux d’octobre 2021, ce qui se négocie désormais va plus loin et concerne tous les vols. Cette taxe doit rapporter 30 millions d’euros. Elle serait de 10 euros par billet si le vol fait moins de 500 km au départ de la Belgique. De 2 euros, si la destination finale est située à plus de 500 km de la Belgique mais toujours dans l’espace économique européen (EEE), et de 4 euros pour les vols de plus de 500 km hors EEE. Le tout hors transit.

Ce qui fait que tout le monde sera concerné. Un choix politique: cela permet de diminuer le montant par billet, mais de toucher beaucoup plus de billets.

La taxe devrait entrer en application pour le mois d’avril si tout se passe bien. Cela ne ravit bien sûr pas les compagnies aériennes qui sortent de deux années épouvantables, mais cette taxe n’est certainement pas propre à la Belgique, et il s’agit même d’une recommandation de la Commission européenne pour privilégier des moyens de transport alternatifs.

2, 4 ou 10 euros. Pas certain que la taxe dissuade vraiment les gens de prendre l’avion cela dit. Mais le budget fédéral leur dit merci.

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