La Suisse s’attaque au blanchiment d’argent avec un registre des bénéficiaires


Principaux renseignements

  • La Suisse introduit un registre fédéral des bénéficiaires effectifs pour les sociétés écrans.
  • Les entreprises doivent divulguer l’identité des bénéficiaires finaux aux autorités suisses.
  • Le registre vise à combler les lacunes exploitées par les criminels et à améliorer la transparence conformément aux normes internationales.

Les efforts de la Suisse contre le blanchiment d’argent

La Suisse prend des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent en mettant en place un registre fédéral des bénéficiaires effectifs des sociétés écrans. La Chambre des représentants a récemment approuvé un projet de loi qui avait été considérablement modifié par le Sénat.

Cette mesure vise à combler les lacunes exploitées par les criminels qui cherchent à accéder au système financier suisse par l’intermédiaire d’entités opaques. En vertu de la législation proposée, les entreprises seraient tenues de divulguer l’identité de leurs bénéficiaires finaux aux autorités suisses, qui tiendraient alors un registre électronique sécurisé. Cette initiative s’aligne sur les normes internationales en matière de transparence et est supervisée par le Département fédéral de justice et police de la Suisse.

La Suisse à la traîne

Actuellement, la Suisse est à la traîne par rapport à de nombreux autres pays en ce qui concerne l’accès à l’information sur les bénéficiaires effectifs. Comme l’a souligné la parlementaire Nadine Gobet, la plupart des pays du monde disposent d’une forme ou d’une autre de données accessibles sur les bénéficiaires effectifs. Si la Suisse n’adhère pas aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), elle pourrait être placée sur une liste grise, ce qui signifierait une surveillance accrue et une atteinte potentielle à sa réputation.

Le projet de loi a été adopté

Le projet de loi a été adopté à une nette majorité, mais il va maintenant retourner au Sénat pour de nouvelles délibérations et la conciliation des différences qui subsistent. La création de ce registre devrait améliorer considérablement la capacité des autorités suisses à identifier rapidement et de manière fiable les personnes qui se cachent derrière des structures juridiques complexes. Cette mesure de transparence vise à empêcher que la Suisse ne serve de refuge au blanchiment d’argent ou à la dissimulation d’actifs illicites.

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