Les codes ‘orange’ et ‘rouge’ distribués par le ministère des Affaires étrangères continuent à susciter la colère des pays concernés.
- Après les Portugais, les Suédois et les Français, c’est au tour des politiciens suisses d’être en colère contre la Belgique. Ces différents pays ont réagi avec irritation au fait d’avoir été stigmatisés par les codes couleur des Affaires étrangères.
Le ‘code couleur’ corona provoque des tensions diplomatiques avec le Portugal et la Suède
- Les Suisses ne comprennent pas pourquoi toute la région autour du lac Léman est soudainement passée en zone rouge. Cela signifie que toute personne revenant de partie de la Suisse doit être mise en quarantaine et qu’elle est obligée de faire un test Covid-19 à son retour.
- Douloureux: le nombre d’infections en Belgique est beaucoup plus élevé que dans les cantons controversés de Vaud et du Valais, qui sont désormais classés zones rouges par notre pays.
Après la Flandre, la Wallonie passe aussi à l’orange sur la carte ‘corona’ de l’ECDC
- ‘Nous ne savons pas sur quels critères se base la Belgique’, regrette Rebecca Ruiz, la ministre vaudoise de la Santé.
- Au vu de ses propres mauvais chiffres, il ne semble pas opportun de ‘bannir’ d’autres pays sans explication valable. Mais comme nous l’avons déjà souligné, il ne s’agit vraiment pas du premier ‘incident’ en la matière.
- L’une des raisons à la base de ces frictions réside dans le fait que c’est le SPF Santé publique, sans consultation des Affaires étrangères, qui décide de ces codes couleur. Plusieurs ministres ont insisté pour modifier cela, mais la Première ministre, Sophie Wilmès (MR), n’a pour le moment pas voulu en entendre parler.
- Sur le site de La Libre, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin (MR), rappelle sur quels critères se fonde l’analyse des zones à risques: ‘Le premier indicateur est le nombre de contaminations quotidiennes par tranche de 100.000 habitants’. Si le taux est inférieur à 20 contaminations pour 100.000 habitants, la zone est classée verte. S’il est compris entre 20 et 100, la zone passe en orange. Et si le taux dépasse 100, la zone devient rouge. ‘Plusieurs indicateurs sont pris en compte, comme l’évolution des courbes, ou encore les règles mises en place dans le pays concerné’, précise toutefois le ministre Goffin, qui souligne que ‘la décision revient au comité d’experts (du Celeval, le comité d’évaluation du fédéral)’.
- Le Celeval va d’ailleurs se réunir demain pour sans doute revoir ses critères des codes couleurs.
- En outre, il semble que la mise en quarantaine ne soit pas beaucoup respectée au retour d’une zone orange ou rouge. Les simples contrôles aléatoires ne suffisent pas, selon Yves Coppieters, épidémiologiste. Un testing de masse est pour lui indispensable.