En Allemagne, les « mini jobs » sont des emplois rémunérés à 400 euros par mois, non-imposables et exonérés de charges sociales. Entrés en vigueur en 2003, durant le gouvernement de Gerhard Schroeder, ils correspondent à des emplois à temps partiel dont le salaire maximum est de 400 euros.
Les personnes employées sous ce régime ont droit à des vacances payées, à un congé de maternité et à des congés maladie. Cependant, la pension du travailleur rémunéré à 400 euros serait, pour 45 ans de carrière, de 140 euros par mois, une véritable bombe à retardement pour la société allemande compte tenu de l’engouement pour ce type de contrat.
Pour certains, il s’agit du plus grand changement dans le système social depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour d’autres, les « mini-emplois » sont en fait des contrats-poubelle. L’Organisation Internationale du Travail (OIT), accuse même la politique allemande en matière de compétitivité salariale d’être « la cause structurelle » de la crise de la zone euro.
Cependant, cette mesure a permis de réduire le chômage, au point que l’on a parlé du « miracle allemand ». Depuis 2005, le chômage s’est rapproché de son niveau précédant la réunification du pays. Alors qu’il est de 11,2% en moyenne dans la zone euro, il s’est établi à 6,8% en juillet dernier.
Selon un rapport relayé par « France Press », les réformes de Schroeder ont eu comme conséquence de réduire les salaires les plus bas, et on a assisté à l’apparition de nouveaux emplois moins bien rémunérés. Ils ont également dissuadé les recherches de compétitivité au moyen de l’augmentation de la productivité. Actuellement, on dénombre presque 7 millions de contrats de ce type, et qu’un emploi allemand sur cinq est un mini-job.