Principaux renseignements
- La Réserve fédérale a décidé de maintenir les taux d’intérêt dans la fourchette de 4,25 pour cent à 4,50 pour cent.
- Le président Donald Trump plaide pour une baisse des taux d’intérêt, mais sa position est en contradiction avec l’approche mesurée de la Fed.
- L’inflation persistante et les politiques économiques de Trump sont probablement des facteurs qui ont contribué à la décision de la Fed de maintenir les taux.
La Réserve fédérale a décidé de maintenir les taux d’intérêt dans la fourchette de 4,25 pour cent à 4,50 pour cent. Cette décision n’a pas surpris les experts, qui avaient anticipé une pause suite aux signaux de la Fed indiquant une certaine prudence quant à de nouvelles baisses de taux. Cette approche mesurée risque toutefois de mettre la banque centrale indépendante en porte-à-faux avec le président Donald Trump, qui plaide en faveur d’une baisse des taux d’intérêt. Bien que la Fed fonctionne indépendamment du gouvernement, Trump est un fervent partisan d’une politique de taux d’intérêt bas et a exprimé clairement sa position.
La décision de la Fed de maintenir les taux a été en partie attribuée à une augmentation de l’inflation, ainsi qu’à un taux de chômage stable à des niveaux historiquement bas et à des conditions robustes sur le marché du travail. Le président Trump, lors d’une allocution vidéo au Forum économique mondial de Davos la semaine dernière, a appelé à une baisse immédiate des taux d’intérêt si les prix du pétrole diminuent, suggérant que les taux mondiaux devraient également diminuer. Il a affirmé que sa compréhension des taux d’intérêt surpassait celle de la Fed, faisant spécifiquement référence au président de la Fed, Jerome Powell.
Le mandat de Trump et la Fed
Le mandat de Trump a été marqué par des affrontements répétés avec la Fed et des critiques adressées à Powell, bien qu’il l’ait nommé à ce poste. Au cours de son premier mandat, Trump aurait envisagé de renvoyer Powell, mais a finalement décidé de ne pas le faire en raison de préoccupations juridiques. Le mandat de Powell se terminant en 2026, Trump aura l’occasion de nommer un nouveau président de la Fed. Trump a déclaré qu’il ne renommerait pas Powell, tandis que ce dernier maintient que Trump ne fera pas pression sur lui pour qu’il démissionne prématurément.
Banque centrale européenne et taux d’intérêt
La Banque centrale européenne (BCE) devrait annoncer de nouvelles réductions de taux d’intérêt jeudi, marquant la cinquième réduction de ce type dans la zone euro depuis la mi-2024. Cette mesure vise à soutenir l’économie en difficulté. Aux États-Unis, l’inflation reste persistante, une préoccupation majeure pour la Fed qui s’efforce d’atteindre un taux d’inflation de 2 pour cent. En décembre, les prix à la consommation ont augmenté de 2,9 pour cent par rapport à l’année précédente, marquant le troisième mois consécutif de hausse de l’inflation.
Les précédentes hausses de taux de la Fed
La Fed a précédemment augmenté les taux d’intérêt de manière significative pour lutter contre l’inflation élevée aux États-Unis, les portant à leur plus haut niveau depuis plus de deux décennies. La Zinswende a commencé en septembre avec la première baisse des taux depuis le début de la pandémie de COVID-19, suivie de deux autres réductions, la dernière en décembre de 0,25 point de pourcentage. Les prévisions actuelles de la Fed pour cette année suggèrent un taux cible de 3,9 pour cent, révisé à la hausse par rapport aux 3,4 pour cent prévus en septembre. Cela indique une approche plus prudente par rapport aux projections d’avant l’élection de Trump, avec deux petites réductions de taux anticipées.
Les politiques économiques de Trump
Bien que la Fed reste généralement discrète sur ses stratégies spécifiques, son approche mesurée découle probablement de l’inflation persistante et des politiques économiques de Trump, qui pourraient contribuer à accentuer les pressions inflationnistes. Les tarifs douaniers expansifs proposés par Trump sur les produits en provenance du Canada, du Mexique, de la Chine et potentiellement de l’Union européenne devraient, selon les experts, augmenter les prix pour les entreprises américaines, ce qui aura finalement un impact sur les consommateurs et pourrait alimenter l’inflation. Trump rejette ces préoccupations. En outre, les déportations à grande échelle de sans-papiers pourraient également influencer le niveau des prix. De nombreuses personnes sans statut légal travaillent dans les secteurs des services et de la construction à des salaires peu élevés. Une réduction importante de cette main-d’œuvre pourrait nécessiter des salaires plus élevés pour attirer les travailleurs, ce qui entraînerait une hausse potentielle des prix.
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