‘La présidentielle américaine aura bien lieu le 3 novembre’, assure la Maison Blanche

La Maison Blanche et l’équipe de campagne de Donald Trump ont cherché dimanche à éteindre l’incendie provoqué par les propos du président américain sur un éventuel report du vote de 2020, en réaffirmant que l’élection présidentielle aurait bien lieu le 3 novembre.

Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, a déclaré que Donald Trump avait voulu exprimer ses inquiétudes sur les risques de fraude liés à des votes par correspondance. ‘Nous allons tenir une élection le 3 novembre et le président va la remporter’, a-t-il déclaré sur la chaîne CBS.

Jeudi, Donald Trump avait suggéré sur Twitter de retarder les élections américaines, une idée immédiatement rejetée par les démocrates comme les républicains du Congrès, la seule entité habilitée à postposer les élections.

Les analystes ont aussi réfuté cette proposition, affirmant que le risque de fraude n’était pas plus élevé lors d’un vote par correspondance qu’en temps normal. 

Un repli stratégique?

L’épidémie devrait entraîner une forte augmentation des votes par correspondance en novembre. Les responsables électoraux s’efforcent de faire en sorte que des dizaines de millions de bulletins de vote puissent parvenir aux électeurs pour être déposés et retournés à temps pour être comptés. 

Mark Meadows a également affirmé qu’un retard pourrait néanmoins être occasionné en raison du dépouillement des votes. ‘Les États ne sont pas équipés pour le gérer’, faisant allusion au vote par correspondance. 

De son côté, le leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré dimanche que ‘chaque État devrait décider’ de la meilleure façon de conduire les élections. ‘Les systèmes électoraux personnalisés dans chacun des 50 États sont conformes à la Constitution’, a ajouté McConnell lors d’une déclaration dans l’émission ‘Full Court Press’ sur Gray TV.

‘Le peuple américain ferait mieux de se réveiller’

James Clyburn, un démocrate de la Chambre des représentants, estime que ‘Trump essaie de faire planer un nuage sur les élections ( …) il n’a pas l’intention de transférer pacifiquement le pouvoir s’il perd les élections’, a-t-il déclaré sur CNN. ‘Je crois qu’il prévoit de s’installer dans une sorte d’urgence pour continuer à exercer ses fonctions’, a déclaré M. Clyburn. ‘Et c’est pourquoi le peuple américain ferait mieux de se réveiller.’

Beaucoup prétendent également que par cette approche, Trump tenterait de préparer le terrain à une défaite électorale. À moins de 100 jours des élections, un sondage réalisé par ABC et le Washington Post a révélé que Joe Biden possédait une avance de 15 points sur le président américain, alors que cet écart, à ce stade, n’était que de 3 points entre Donald Trump et Hillary Clinton en 2016. Il s’agirait de la plus grosse avance jamais constatée depuis 1945.

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