La Pologne préfère les centrales nucléaires américaines au gaz russe

Les États-Unis et la Pologne sont très proches de conclure leur propre ‘accord nucléaire’ dont la valeur est estimée à 18 milliards de dollars. Le pays d’Europe centrale souhaite se défaire du charbon et du gaz naturel russe et a l’intention de construire six centrales nucléaires supplémentaires.

L’accord n’a pas encore été finalisé, mais selon le secrétaire américain à l’Energie Dan Brouilette, la Pologne vient d’autoriser les entreprises américaines à construire des nouvelles centrales nucléaires. Pour ce projet, Varsovie a préféré les États-Unis à ses concurrents sur la scène internationale de l’énergie nucléaire: la Russie et la Chine. 

Actuellement, la Pologne importe beaucoup de gaz de Russie, mais ses relations avec Moscou ne sont pas des plus optimales. Selon l’agence de presse Reuters, la Pologne souhaiterait fonctionner sans la Russie d’ici 2022. Au-delà de cette date, la Pologne pourrait importer du gaz en provenance de Norvège et utiliserait davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) américain.

Élimination progressive du charbon

Mais le charbon est également une source d’énergie majeure en Pologne, ce qui n’est pas au goût de l’Europe. Cette ressource n’est pas compatible avec l’objectif européen d’émissions neutres d’ici 2050. La seule façon pour la Pologne de réduire ses émissions, voire d’éradiquer l’utilisation du charbon, c’est de remplacer cette énergie bon marché mais très polluante par une autre ressource comparable: l’énergie nucléaire. 

Les plans de construction des nouvelles centrales seront établis dans les prochains mois, et le premier nouveau réacteur devrait être opérationnel d’ici 2033. Varsovie estime le coût de l’ensemble du programme à quelque 40 milliards de dollars, dont 18 milliards de dollars seraient injectés dans la technologie nucléaire américaine. 

Le gouvernement polonais prévoit de construire pour l’équivalent de 6 à 9 GW de capacité nucléaire d’ici 2040. En outre, le pays va également investir dans les énergies renouvelables, il prévoit par exemple de construire des parcs éoliens offshore d’une puissance comprise entre 8 et 11 GW.

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