Trump veut une flotte de brise-glaces pour exploiter les pôles

Le président américain Donald Trump a ordonné la construction d’une flotte brise-glaces et de bases dans les zones polaires. Son but: ‘La sauvegarde des intérêts nationaux des États-Unis dans les régions arctiques et antarctiques’.

De nombreux pays revendiquent un accès aux ressources dans les zones polaires du nord et du sud du globe terrestre. Dernièrement, c’est la Chine qui a réclamé sa part du gâteau, alors que le pays n’a pas accès au littoral arctique. Dans le même temps, la Russie, qui a elle bien un accès direct au pôle nord, intensifie son emprise sur la région en multipliant le nombre de projets dans le cercle arctique.

Le président américain Donald Trump a bien l’intention de contre-attaquer, car actuellement le pays ne possède que deux vieux brise-glaces, un lourd et un moyen. La Russie en possède quarante. Un plan de remplacement existe depuis plusieurs années pour remplacer la flotte par trois lourds et trois légers. Trump demande maintenant d’accélérer ce programme et d’y ajouter encore trois autres brise-glaces lourds. Il veut aussi créer deux bases polaires sur le territoire américain et deux bases à l’étranger. Avec cela, le programme veut assurer ‘la présence persistante des États-Unis dans la région antarctique’.

Exploiter les ressources

Si Donald Trump semble concentrer son discours sur la protection des régions polaires américaines, nombreux sont ceux qui y voient surtout un intérêt économique. Le mémorandum du président est d’ailleurs clair à ce sujet: la nouvelle flotte sera utilisée pour ‘toute la gamme des missions de sécurité nationale et économique (y compris la facilitation de l’exploration et de l’exploitation des ressources et la pose et l’entretien des câbles sous-marins)’. Il faut dire que la région est très riche en pétrole et en gaz.

Sans même prendre en compte les possibles nouvelles exploitations pétrolières ou gazières américaines, le simple fait d’intensifier le passage de brise-glaces sur les routes maritimes aggraverait l’urgence climatique, alors que les glaces fondent déjà à une vitesse très inquiétante.

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