La modération salariale décidée par Charles Michel? Un succès selon la FEB

Les mesures de modération salariale du gouvernement Michel ont eu les effets souhaités, a réagi jeudi l’économiste en chef de la FEB, Edward Roosens, à la publication d’une étude de la Banque nationale de Belgique (BNB) sur les exportations.

Cette étude conclut que les entreprises ont utilisé en partie les mesures de réduction des coûts liés au travail (saut d’index et tax shift) pour augmenter leurs propres bénéfices.

La Fédération des entreprises de Belgique souligne avoir elle-même réalisé une analyse des conséquences de ces mesures sur les exportations. ‘Nous sommes arrivés à une autre conclusion que la Banque nationale. La différence est que nous avons seulement regardé les exportations de biens alors que la Banque nationale a pris en compte les exportations de biens mais aussi celles des services’, explique Edward Roosens.

Selon ce dernier, la Banque nationale arrive aux mêmes conclusions que la FEB pour ce qui concerne les seuls biens d’exportation. ‘Au niveau des biens, elle dit que la période 2010-2014 fut relativement mauvaise. La croissance des exportations se situait en dessous de celle des pays voisins. Mais durant la période 2015-2018, il y a eu une croissance plus rapide qu’en France et en Allemagne. Cela confirme notre analyse. La baisse des coûts salariaux a conduit effectivement à une baisse des prix des exportations.’

Le fait que les exportations de services aient connu une croissance plus faible n’est pas lié aux mesures gouvernementales, estime encore Edward Roosens. La FEB souligne que l’e-commerce est devenu très important ces dernières années aux Pays-Bas et en Allemagne et que la Belgique souffre d’un désavantage concurrentiel en raison, notamment, de sa législation sur le travail de nuit.

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