La guerre en Ukraine nous a fait perdre encore plus de pouvoir d’achat: voici les chiffres

Ces derniers mois, nous avons vu notre pouvoir d’achat érodé par les prix élevés de l’énergie. On s’attendait à ce que l’inflation diminue après l’hiver, mais la guerre en Ukraine a mis des bâtons dans les roues. Il est plus que probable que la dépréciation se poursuivra pendant un certain temps.

Ceux qui pensaient que les prix de l’énergie allaient baisser après les mois d’hiver vont être déçus. Les prix du gaz et du pétrole atteignent des niveaux record. La cause de la hausse des prix est le conflit militaire en Ukraine. La Russie est un important exportateur de gaz et de pétrole pour l’Union européenne. En raison de la situation de guerre et des sanctions occidentales, il y a beaucoup d’incertitude quant à l’exportation de ces produits énergétiques.

Augmentation des prix des matières premières

En outre, Antony Blinken, Secrétaire d’État Américain, a déclaré dimanche à la chaîne d’information américaine CNN qu’un embargo pétrolier contre la Russie était sur la table. Résultat : une nouvelle panique sur les marchés. Le prix du baril de pétrole Brent a brièvement flirté avec la barre des 140 dollars lundi. Selon la Bank of America, ce ne serait qu’un avant-goût de ce qui est à venir si l’embargo devient une réalité. La banque américaine n’exclut pas que le prix puisse ensuite monter à 200 dollars.

Le prix du gaz en Europe reste également à un niveau record. Lundi, le prix a brièvement touché 322 euros par mégawattheure, soit 20 fois plus qu’il y a un an. Selon l’agence de presse ukrainienne Oenian, plusieurs gazoducs ukrainiens ont été endommagés pendant les combats. La crainte de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie fait également grimper le prix du gaz.

En outre, nous ne devons pas oublier que nous sommes également très dépendants de la Russie et de l’Ukraine pour certaines autres matières premières. Le blé est l’un d’entre eux. Les deux pays d’Europe orientale représentent plus d’un quart des exportations mondiales de blé. Sur le marché à terme, le prix a augmenté de quelque 60 % en l’espace d’une semaine. Sur une base annuelle, nous enregistrons même une augmentation de plus de 90%.

Impact sur notre portefeuille

Nous ressentons déjà l’impact de toutes ces augmentations de prix dans notre portefeuille. Le week-end dernier, par exemple, le prix maximal d’un litre de diesel est passé à 2,084 euros. Mardi, le prix de l’essence augmentera également à nouveau. Toute personne faisant le plein d’essence 95 E10 à partir de demain paiera un maximum de 1,9510 euro par litre, selon le Service public fédéral Économie. C’est la deuxième augmentation de prix en un peu plus d’une semaine.

La hausse des prix des matières premières alimentera davantage le monstre de l’inflation. Après tout, les entreprises répercuteront ces coûts plus élevés sur l’utilisateur final. Et ces hausses de prix se feront sentir sur plusieurs fronts. L’entreprise de télécommunications Proximus a annoncé la semaine dernière qu’elle allait augmenter le prix de plusieurs forfaits télécoms populaires à partir du 1er mai.

La Banque centrale européenne (BCE) peut atténuer cette forte dépréciation en resserrant sa politique monétaire. Mais une telle intervention pourrait avoir de lourdes conséquences sur la croissance économique. Nous attendons donc avec impatience l’annonce de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, après la réunion sur les taux d’intérêt de jeudi.

Plus