La dernière gabegie du Brexit: un million de pièces de monnaie

Faire et défaire, c’est toujours travailler: c’est sans doute ce que doivent penser les employés de la Royal Mint, l’instance en charge de la frappe de la monnaie britannique. On leur a demandé de fondre un million de pièces qui avaient été émises pour célébrer le Brexit.

La pièce de 50 pence britannique, frappée en cupronickel par la Royal Mint, l’équivalent de notre Hôtel des Monnaies, est surtout reconnaissable à sa forme heptagonale. Elle comporte sur son avers un portrait de la reine Elizabeth II, tandis que son revers représente habituellement Britannia assise à côté d’un lion. Cependant, cette gravure est parfois modifiée pour commémorer des événements importants. 

C’est ainsi qu’il avait été prévu de battre un million de ces pièces pour marquer la date du Brexit le 31 octobre 2019.

Les Britanniques payeront la note

Une partie d’entre elles avaient déjà été produites lorsque le Premier ministre Boris Johnson, contraint et forcé, a écrit le 19 octobre dernier un courrier destiné à l’UE – qu’il n’a pas signé – pour solliciter un report du Brexit. Mais apparemment, il était tellement convaincu qu’il parviendrait tout de même à mettre le divorce d’avec l’UE en oeuvre à la fin du mois dernier qu’il n’a pas jugé bon de décommander la frappe des pièces. 

Lorsque le Daily Telegraph lui a demandé quel était le sort de ces pièces, une porte-parole de la Royal Mint lui a répondu qu’environ un million d’exemplaires avaient été fabriqués, et qu’ils allaient être détruits. 

En revanche, on ne connaît pas le coût de la production et de la destruction de ces pièces, mais ce que l’on sait, c’est que ce seront les contribuables britanniques qui payeront la note.

Plus