Principaux renseignements
- BP a annoncé une réduction significative de ses investissements dans les énergies renouvelables pour le reste de la décennie.
- La société réduira son engagement en faveur des énergies renouvelables dans le cadre d’une coentreprise avec la société énergétique japonaise Jera.
- Le nouveau partenariat, Jera Nex BP, combinera les actifs éoliens offshore des deux sociétés et disposera d’actifs opérationnels d’une capacité totale de 13 GW.
Le géant britannique de l’énergie BP a annoncé le 9 décembre qu’il réduirait considérablement ses investissements dans les énergies renouvelables pour le reste de cette décennie. Cette décision fait partie d’une nouvelle coentreprise avec la société énergétique japonaise Jera. Dans cette collaboration, appelée Jera Nex BP, les actifs éoliens offshore des deux entreprises seront combinés.
BP s’était initialement positionné comme un leader dans la transition vers la neutralité carbone à partir de 2020. Cependant, l’année dernière, la société a tempéré ses objectifs ambitieux, dans le but de faire remonter le cours de son action, qui était à la traîne par rapport à d’autres grandes compagnies pétrolières, en particulier américaines.
L’entité nouvellement formée
L’entité nouvellement formée, Jera Nex BP, aura son siège à Londres et possédera des actifs opérationnels et des projets d’une capacité totale de 13 GW (dont environ 1 GW d’actifs déjà opérationnels apportés par Jera). Les partenaires financeront les investissements engagés avant la fin de l’année 2030 à hauteur de 5,8 milliards de dollars. Au-delà, l’entreprise commune sera autofinancée.
Un porte-parole de BP a confirmé à l’AFP que la part de la compagnie britannique dans cette somme serait de 3,25 milliards de dollars, le reste provenant de son partenaire japonais. Cela représente une baisse considérable par rapport à ce que BP avait précédemment indiqué aux investisseurs, puisque l’entreprise prévoyait initialement d’allouer environ un tiers de son budget d’environ 30 milliards de dollars pour les énergies renouvelables entre 2023 et 2030 à l’éolien en mer.
Les concurrents suivent le mouvement
Un autre concurrent britannique, Shell, a annoncé la semaine dernière qu’il ne développerait plus de nouveaux projets éoliens en mer, invoquant une mise à jour stratégique pour justifier sa décision. La coentreprise BP-Jera, qui devrait être opérationnelle d’ici le troisième trimestre 2025, sera détenue à parts égales par les deux partenaires. Ils affirment qu’elle « deviendra l’un des plus grands développeurs, propriétaires et exploitants de parcs éoliens offshore au monde« .
Jera, créée en 2015, est la plus grande compagnie d’électricité du Japon, une coentreprise entre Tokyo Electric Power (Tepco) et Chubu Electric Power. L’année dernière, la société a acquis Parkwind, la division des parcs éoliens offshore du géant belge de la distribution Colruyt, pour environ 1,55 milliard d’euros.
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