La Chine s’oppose à ‘une nouvelle guerre froide’ devant l’ONU

Pour son 75e anniversaire, l’ONU s’offre une assemblée générale quelque peu particulière. En effet, aucun chef d’État n’a fait le déplacement jusque Manhattan. Mais les conflits entre États n’ont pas disparu pour autant. Ce mardi, les discours préenregistrés de la Chine et des États-Unis ont été fortement remarqués. Alors que Donald Trump accuse violemment la Chine d’avoir causé la pandémie de coronavirus, la Chine tente de calmer les tensions.

Les deux discours étaient diamétralement opposés. D’un côté, le président américain, Donald Trump, accusait la Chine d’avoir intentionnellement laissé le Covid-19 – le virus chinois comme il se plait à le dire – se disperser dans le monde. Il demande aux Nations Unies de tenir la Chine responsable.

De l’autre côté, le président chinois, Xi Jinping, a appelé à la paix. ‘La Chine n’a pas l’intention d’entrer dans une guerre froide’, a-t-il affirmé. Il demande de mettre fin à cette vision du monde en blocs, de ne pas politiser la crise du covid-19 et d’éviter ‘le piège du choc des civilisations’. Il a bien entendu rappelé comment le pays à gérer la crise, érigeant même la Chine en exemple mondial.

Le président chinois a été soutenu par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Il voit le conflit entre les deux pays prendre une ‘direction très dangereuse’.

Assemblée fantôme

Les assemblées générales de l’ONU sont normalement le moment où les 193 États membres peuvent se rencontrer, discuter et débattre. Mais pas cette année. Vu qu’aucun chef d’État n’a fait le déplacement, les discussions sont pratiquement inexistantes. En outre, la plupart des discours sont préenregistrés. La Chine n’a par exemple pas pu répondre directement aux attaques des États-Unis. Son ambassadeur l’a fait et a rejeté ces ‘accusations infondées’, mais cela n’a pas le même impact.

Ce premier jour à l’ONU aura surtout été marqué par le conflit sino-américain, qui ne semble pas encore trouver une fin positive. Il reste toutefois encore une semaine à l’Assemblée générale pour trouver des solutions à ce conflit ou aux nombreux autres qui déchirent encore la planète. Même si cette année sera certainement un coup dans l’eau pour l’ONU. Le manque de réelle interaction réduit fortement les chances de trouver une solution aux problèmes mondiaux. Et les partenariats seront plus difficiles à nouer.

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