Principaux renseignements
- La Chine a accepté d’entamer les procédures de reprise des importations de produits de la mer japonais.
- Les autorités chinoises commenceront bientôt à enregistrer les installations japonaises de transformation et de conservation des produits de la mer, à la suite d’un accord sur les « exigences techniques » conclu avec le Japon.
- Cette mesure devrait permettre de relancer les exportations de produits de la mer de 37 préfectures vers la Chine, bien qu’il faille attendre plusieurs mois avant que les expéditions ne commencent.
Le Japon a annoncé que la Chine avait accepté d’entamer les procédures de reprise des importations de produits de la mer japonais. Cette décision fait suite à une interdiction imposée par la Chine après que le Japon a commencé à rejeter dans l’océan des eaux usées radioactives traitées provenant de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.
Selon des sources au fait du dossier, les autorités chinoises devraient publier un avis public assouplissant l’interdiction générale mise en œuvre en août 2023 et commenceront bientôt à enregistrer les installations japonaises de traitement et de conservation des produits de la mer. Les deux pays sont parvenus à un accord sur les « exigences techniques » pour la reprise des exportations de produits de la mer vers la Chine, comme l’a déclaré le secrétaire général du cabinet, Yoshimasa Hayashi, lors d’une réunion des ministres concernés.
Optimisme prudent dans le différend sur le poisson
Si les autorités douanières chinoises ont reconnu des « progrès substantiels » dans les discussions techniques qui se sont tenues à Pékin en début de semaine, elles se sont abstenues de divulguer des détails spécifiques concernant les résultats. Le Japon poursuivra ses efforts pour lever les restrictions chinoises encore en vigueur sur les importations de denrées alimentaires en provenance de dix préfectures japonaises, dont Fukushima, qui ont été imposées à la suite du tremblement de terre et du tsunami de mars 2011.
L’interdiction des produits de la mer japonais a été un point de discorde entre les deux voisins asiatiques, qui ont des désaccords de longue date sur les différends territoriaux et les activités militaires de la Chine en mer de Chine orientale. Le ministre japonais des affaires étrangères, Takeshi Iwaya, s’est montré optimiste, qualifiant cette mesure de « très agréable » et suggérant qu’elle pourrait être le point de départ de la résolution d’autres problèmes bilatéraux.
Plusieurs mois pour redémarrer l’importation
Le ministre de l’agriculture, Shinjiro Koizumi, a souligné l’importance du redémarrage des exportations de fruits de mer de 37 préfectures vers la Chine. Toutefois, des sources indiquent qu’il faudra peut-être attendre plusieurs mois avant que les expéditions ne commencent, car le processus d’enregistrement doit être finalisé et les produits doivent être soumis à des contrôles de radiation.
L’annonce a suscité des réactions positives de la part des pêcheurs et des entreprises japonaises. Masanobu Sakamoto, directeur de la Fédération nationale des associations coopératives de pêche, a salué l’accord comme une « avancée majeure », tout en exhortant le gouvernement à accélérer l’expansion des exportations en douceur à l’échelle nationale.
Discussions techniques
Des discussions techniques ont eu lieu en début de semaine, aboutissant à un accord qui ne couvre que les entreprises autorisées à exporter des produits vers la Chine avant le début du déversement des eaux usées en août 2023, selon le gouvernement japonais. En septembre dernier, les deux gouvernements ont convenu de reprendre progressivement le commerce des produits de la mer sous réserve d’un contrôle par une tierce partie des rejets d’eau de la centrale nucléaire. La Chine s’était fermement opposée au rejet, s’inquiétant des risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement.
À la suite de cet accord, la Chine a prélevé des échantillons marins près de la centrale de Fukushima sous les auspices de l’Agence internationale de l’énergie atomique et n’a pas détecté de niveaux anormaux de substances radioactives.
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