La Belgique, cette championne du recyclage plastique

L’Europe et les États-Unis représentent chacun 30% des brevets déposés dans le monde en matière de recyclage du plastique et de plastiques alternatifs, ressort-il d’une étude publiée mardi par l’Office européen des brevets (OEB). La Belgique s’est particulièrement spécialisée dans le recyclage mécanique, la valorisation des déchets et les bioplastiques à partir de polymères naturels.

Entre 2010 et 2019, les sociétés et instituts belges ont contribué à 5,7% de l’ensemble des brevets internationaux déposés par les pays de l’Union européenne portant sur le recyclage du plastique.

Concernant les bioplastiques, la part belge s’élève à 4,9%. « La part des demandes de brevets belges dans ces deux domaines, rapportée au total belge, est la plus élevée d’Europe », souligne l’étude, intitulée « Brevets et plastiques de demain: tendances mondiales en matière d’innovation dans les domaines du recyclage, de l’éco-conception et des sources alternatives ».

L’Allemagne et la France représentent les plus gros contributeurs européens, tant concernant les technologies de recyclage du plastique (respectivement 32% et 17%) que les bioplastiques (34% et 22%).

Dans le domaine du recyclage du plastique, les cinq plus grands déposants belges auprès de l’OEB ont été Total, Solvay, Bridgestone, Janssen et l’Université catholique de Louvain. Dans le secteur des bioplastiques, Total, Capsugel, GlaxoSmithKline, Solvay, l’Université de Gand et Agfa-Gevaert se sont distingués comme les six plus grands déposants.

Recyclages mécanique, biologique et chimique

La Belgique s’est surtout spécialisée dans le recyclage mécanique, la valorisation des déchets et le recyclage biologique et chimique du plastique. Dans le segment des bioplastiques, elle développe particulièrement leur fabrication à partir de polymères naturels produits industriellement.

De manière générale, parmi toutes les technologies de recyclage, les méthodes biologique et chimique ont généré le plus de dépôts de brevets entre 2010 et 2019, soit 9.000 familles de brevets internationales (FBI – chaque FBI représente une invention unique et englobe les demandes de brevets déposées et publiées dans au moins deux pays, ainsi que les demandes internationales publiées). C’est deux fois plus que le recyclage mécanique (4.500 FBI), qui reste néanmoins la méthode la plus utilisée actuellement.

« Les plastiques jouent un rôle essentiel dans notre économie mais la pollution qu’ils engendrent menace les écosystèmes du monde entier », pointe le président de l’OEB, António Campinos. Cette étude « met en lumière les capacités innovantes de l’Europe dans ce secteur, mais montre que beaucoup de progrès restent à faire pour concrétiser et commercialiser cette recherche européenne ».

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