Principaux renseignements
- 61,9 pour cent des entreprises belges n’ont pas payé leurs factures à temps au cours du quatrième trimestre 2024.
- Les grandes entreprises belges affichent des retards de paiement particulièrement préoccupants, avec seulement 14 pour cent d’entre elles payant leurs factures à temps.
- Le secteur agricole est en tête des paiements ponctuels, tandis que le secteur du transport et de la distribution reste le moins ponctuel pour la deuxième année consécutive.
La Belgique se classe systématiquement à la dernière place des pays d’Europe du Nord en matière de délais de paiement, avec un pourcentage stupéfiant de 61,9 pour cent d’entreprises qui n’ont pas payé leurs factures à temps au cours du quatrième trimestre 2024. C’est la deuxième année consécutive que la Belgique détient ce titre peu enviable.
En revanche, le Danemark arrive en tête pour la ponctualité des paiements, avec seulement 5,8 pour cent des entreprises qui ont dépassé les délais de paiement au cours de la même période. La Pologne et la Russie suivent de près avec respectivement 12,5 pour cent et 18,7 pour cent de retards de paiement.
Tards de paiement par taille d’entreprise
Alors que la Belgique est confrontée à des retards de paiement globaux, les grandes entreprises affichent une tendance particulièrement préoccupante. Seules 14 pour cent des entreprises belges de plus de 260 employés ont payé leurs factures à temps au quatrième trimestre 2024. Les plus petites entreprises (moins de 50 employés) affichent des taux de ponctualité plus élevés, mais ces chiffres ont également diminué par rapport aux années précédentes.
Tendances de paiement par secteur
L’analyse par secteur révèle un paysage varié. Le secteur agricole est en tête des paiements ponctuels avec 44,2 pour cent des entreprises qui règlent leurs factures à temps. Cependant, le secteur du transport et de la distribution reste le moins ponctuel pour la deuxième année consécutive, avec seulement 30,2 pour cent de paiements à temps. L’industrie textile est confrontée à des défis croissants en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie, des prix des matériaux et de la concurrence des détaillants étrangers en ligne, ce qui a entraîné une baisse significative des paiements dans les délais.
Barry de Goeij, Senior Data Scientist chez Altares Dun & Bradstreet, une société internationale spécialisée dans l’analyse de la solvabilité et du comportement de paiement des entreprises, souligne les implications plus larges des retards de paiement persistants en Belgique : « Ces retards n’affectent pas seulement les entreprises individuellement, mais se répercutent sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, créant ainsi un effet domino. »
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