Kim Yo-Jung: si les États-Unis attendent des pourparlers sur le nucléaire nord-coréen, ils vont être déçus

La petite sœur du leader nord coréen, Kim Jong-Un, a détruit en une seule phrase les rêves de pourparlers des Américains sur les développements militaires du nucléaire. La Maison Blanche s’affirme ouverte aux négociations, mais la Corée du Nord reste inflexible.

Ce lundi, l’envoyé spécial des États-Unis pour la Corée du Nord, Sung Kim, a déclaré que les États-Unis étaient prêts pour des pourparlers sur le nucléaire nord-coréen, « n’importe où, n’importe quand et sans condition préalables ». Il ne fallut pas longtemps pour que l’État communiste réponde.

La sœur de Kim Jong-Un, Kim Yo-Jung, chargée des relations avec les États-Unis a répliqué ce mardi. « L’attente, que les États-Unis ont choisi de nourrir dans le mauvais sens, les plongerait dans une plus grande déception », a-t-elle déclaré selon des propos repris par The Guardian.

Cette pique fait référence au « signal intéressant » que le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, avait cru interpréter dans un discours du leader nord-coréen. Kim Jong-Un avait demandé aux responsables du parti de se préparer « au dialogue et à la confrontation » avec l’administration Biden. Il parlait surtout de la confrontation, mais les États-Unis ont espéré que la discussion était possible. « Un proverbe coréen dit que dans un rêve, ce qui compte le plus, c’est de le lire, pas de l’avoir », a déclaré Kim Yo-Jung ce mardi en se moquant quelque peu des Américains.

Dialogue et sanction

L’administration Biden a la volonté de reprendre le dialogue avec la Corée du Nord, notamment sur l’armement nucléaire que possède illégalement le pays. D’importantes sanctions, qui provoquent actuellement une pénurie alimentaire dans la péninsule coréenne communiste, sont toujours en vigueur.

Le président américain n’a pas l’intention de les lever tant qu’un accord ne sera pas trouvé. Et pour cela, il applique une politique à mi-chemin entre celle de Donald Trump, avec une confrontation directe, et celle de Barack Obama, pour laquelle la patience est l’arme ultime. Les liens entre les États-Unis et la Corée du Nord ont été rompus en février dernier, lors de la rencontre entre Kim Jong-Un et Donald Trump, qui avait abouti sur un sérieux désaccord.

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