Jeff Bezos perd une place sur le classement des milliardaires. Gautam Adani, magnat industriel indien, figure désormais en deuxième place, après une ascension fulgurante ces derniers mois.
Comme une étape de course de vélo en montagne. Gautam Adani, un magnat indien qui possède un grand nombre d’entreprises, allant du charbon à la communication, dépasse une à une les personnalités reprises sur le classement des milliardaires établi par Bloomberg.
Fin août, il a pris la troisième place à Bernard Arnault. Ce samedi il monte encore un échelon, et ravit la deuxième place à Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. Les deux hommes d’affaires sont au coude à coude, avec 147 milliards de dollars à leur actif, mais sur la photo finish, Adani est devant. Elon Musk, le patron de Tesla et de SpaceX est toujours en tête, avec 264 milliards de dollars.
Fed
La fortune de Bezos repose sur les actions d’Amazon. Depuis l’annonce, mardi, du chiffre de l’inflation américaine, plus élevé que les estimations (8,3%), les actions sont en baisse à Wall Street, surtout celles de la tech, par peur d’une forte hausse des taux d’intérêt. Le cours d’Amazon a perdu près de 10% par rapport à son niveau de clôture de lundi.
Depuis le début de l’année, 45,5 milliards de dollars se sont évaporés de la fortune de Jeff Bezos. Une perte impressionnante, mais qui n’est que la deuxième plus forte du top 20. Marc Zuckerberg a perdu plus de 70 milliards de dollars depuis le Premier de l’an, et se tient désormais à la 20e place, avec 54 milliards de dollars.
Bulle?
A l’opposé, la fortune d’Adani n’a fait que croître. Depuis le début de l’année, elle a augmenté de 70,3 milliards de dollars. Adani a notamment fait fortune dans le charbon, avant de créer toute une galaxie d’entreprises.
Mais cette ascension fulgurante laisse des doutes. Selon des observateurs, le business model expansionniste d’Adani reposerait sur une prise dette agressive, qui aurait mené à une situation de surendettement. Les actions du groupe, qui font une partie de la fortune du magnat, seraient aussi fortement surévaluées.
