Principaux renseignements
- Le Japon étudie des concessions dans les négociations commerciales en cours avec les États-Unis, sous la pression des droits de douane américains.
- Le pays envisage d’augmenter ses importations de soja et de riz comme levier de négociation.
- Les États-Unis exigent un meilleur accès pour leur viande, poisson et pommes de terre sur le marché japonais.
Le Japon examine des concessions dans les négociations commerciales sous la pression des tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump. Selon le journal Yomiuri, le gouvernement japonais envisagerait d’augmenter ses importations de soja et de riz comme monnaie d’échange.
Cette réflexion intervient dans un contexte de préoccupations croissantes. La politique commerciale de Trump pourrait déstabiliser les marchés mondiaux et attiser les craintes d’une récession.
Les préoccupations américaines clairement exprimées
Lors du premier tour de discussions bilatérales mercredi, les négociateurs américains ont exprimé des inquiétudes spécifiques. Ils ont pointé du doigt les automobiles et le riz comme secteurs où le Japon maintiendrait selon eux des barrières commerciales. Ils ont également exigé une augmentation des importations de viande, produits de la mer et pommes de terre.
Les détails restent rares, mais ces préoccupations correspondent aux rapports annuels du Bureau du représentant américain au commerce.
Des progrès annoncés
À l’issue des discussions à Washington, Trump a reçu de manière inattendue Ryosei Akazawa dans le Bureau ovale. Akazawa, négociateur en chef japonais et ministre de la Revitalisation économique, s’est vu annoncer « de grands progrès », bien que les détails concrets des négociations fassent toujours défaut.
Le ministre des Finances Katsunobu Kato devrait poursuivre les discussions avec son homologue américain Scott Bessent lors des prochaines réunions internationales à Washington.
L’impact des tarifs douaniers
Le Japon est actuellement confronté à une taxe de vingt-quatre pour cent sur ses exportations vers les États-Unis. Ces droits ont été suspendus temporairement pour quatre-vingt-dix jours, mais un tarif universel de dix pour cent reste en vigueur. De plus, une taxe de vingt-cinq pour cent s’applique aux voitures, un pilier de l’économie exportatrice japonaise.
L’importation de riz comme enjeu clé
Pour mieux comprendre les priorités américaines, Akazawa a demandé à l’équipe américaine de classer ses exigences. Trump a critiqué le Japon pour ce qu’il qualifie de « tarif de sept cents pour cent » sur le riz. Tokyo conteste ce chiffre, estimant qu’il repose sur des prix internationaux obsolètes.
Il reste incertain si l’administration républicaine accordera la priorité aux concessions sur le riz. La Californie, principal exportateur de riz vers le Japon, étant un État démocrate. Avant même les tarifs de Trump, le Japon avait déjà augmenté ses importations de riz en raison de la hausse des prix intérieurs causée par des pénuries d’approvisionnement.
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