James Webb découvre d’anciennes galaxies… qui ne devraient pas exister

Dans une nouvelle étude des images prises par le télescope spatial James Webb, des physiciens ont découvert des objets vraiment étonnants.

Pourquoi est-ce important ?

Depuis que James Webb a commencé sa mission loin de la Terre, l'été dernier, il a déjà fait un certain nombre de découvertes frappantes. Le télescope spatial s'intéresse plus particulièrement au passé lointain de l'univers, dont on ne sait pas encore grand-chose.

L’actualité : voici six candidats pour le prix des galaxies qui ne devraient tout simplement pas exister selon les théories cosmologiques actuelles. C’est ce que montre une étude publiée dans la revue Nature.

  • Les images prises par James Webb montrent des galaxies qui pourraient avoir existé quelque 500 à 700 millions d’années après le Big Bang.
  • Ce n’est pas la première fois que l’on découvre des galaxies aussi anciennes, mais ce qui est particulièrement frappant, c’est leur taille. Les galaxies en question contiennent presque autant d’étoiles que la Voie lactée, ce qui ne devrait pas être possible selon les théories actuelles.
  • « On ne s’attend tout simplement pas à ce que l’univers primitif soit capable de s’organiser aussi rapidement. Ces galaxies n’auraient pas dû avoir le temps de se former », estime Erica Nelson, co-autrice de l’étude, à Space Daily.
  • Mais il y a un bémol à ces résultats. Les chercheurs ont besoin de plus de données pour confirmer que ces galaxies sont effectivement aussi massives et vieilles qu’elles le semblent. Si tel est le cas, les modèles cosmologiques actuels devront être révisés.

L’étude

Zoom avant : Nelson et ses collègues, originaires des États-Unis, d’Australie, du Danemark et d’Espagne, se sont réunis l’année dernière pour examiner les données que James Webb a envoyées sur Terre.

  • Ils ont étudié les images prises en juin et en décembre 2022, quand le télescope spatial a observé une petite parcelle de ciel près de la Grande Ourse. Bien que le prédécesseur de Webb, Hubble, ait déjà examiné cette région, le nouveau télescope, plus puissant, a pu recueillir davantage d’informations.
  • Les scientifiques ont découvert de manière inattendue un certain nombre de points rouges peu lumineux sur les images. C’était un indicateur qu’il s’agissait de galaxies très anciennes. L’univers est en constante expansion : plus la distance que la lumière doit parcourir est longue, plus elle devient rouge, car les ondes lumineuses elles-mêmes sont étirées dans le spectre électromagnétique.
  • En étudiant les objets et leur luminosité, l’équipe a pu calculer leur âge et leur masse. 500 à 700 millions d’années après le Big Bang ; ils devraient donc être assez petits selon les modèles actuels. Il s’est avéré que ce n’était pas le cas.
  • « Si une seule de ces galaxies est réelle, elle approchera les limites de notre compréhension de la cosmologie », ajoute Nelson.

MB

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